Charles V ne laissait pas seulement un pays presque unifié, il laissait également un pouvoir consolidé, autonome par rapport à la noblesse et sur le plan financier, pour la première fois dans l'histoire de France[source insuffisante][86]. En 1428, les Anglais reprennent les armes et mettent le siège devant Orléans le 12 octobre[194]. Cette bataille débouche sur le traité de Guérande qui reconnaît Jean IV comme duc de Bretagne, les Anglais gardent le contrôle de Brest et de sa région[148]. Pour combler ce manque, les Anglais vont se rendre moins dépendants économiquement des Flandres en transformant directement leur laine en vêtements, la concurrence anglaise diminuant les profits des tisserands, l'économie flamande développe d'autres activités comme le secteur bancaire, le secteur financier progresse. Les troupes anglaises sont alors occupées en Castille jusqu’en 1369. Elle a duré de 1618 à 1648. Entre 1369 et 1375, les Français reprennent aux Anglais la quasi-totalité des concessions faites et des terres possédées par l’ennemi avant même le début de la guerre, à l'exception de Calais, Cherbourg, Brest, Bordeaux, Bayonne, et de quelques forteresses dans le Massif central[166]. La guerre de trente ans en Lorraine. Cette dernière, déjà discréditée par les défaites de Crécy et de Poitiers, n’est plus en mesure de protéger les petites gens. Divisés en trois groupes avançant en parallèle sur dix à vingt kilomètres par jour dans un couloir d’environ vingt kilomètres, selon un circuit où les villes peu ou pas fortifiées sont les premières visées[85], ses armées pillent méticuleusement les terres en prenant soin de détruire le bétail et les instruments de production comme les fours ou les moulins. En 1323, le père de Philippe VI, Charles de Valois, en expédition pour le compte du roi Charles IV le Bel, fait saisir une bastide fortifiée construite par les Anglais à Saint-Sardos, en plein territoire du duc de Guyenne, malgré les plus vives protestations et recours en justice d'Édouard II d'Angleterre et du seigneur voisin Raymond-Bernard de Montpezat. Mais la double renonciation prévue — Édouard renonçant à la couronne de France, Jean le Bon à la Guyenne — n’a pas eu lieu, et le transfert des terres traîne en longueur. C’est dans ces circonstances qu’intervient Jeanne d'Arc. 5 000 hommes se regroupent rapidement autour d’un chef charismatique : Guillaume Carl, qui reçoit très rapidement des renforts de la part d’Étienne Marcel, dont l’objectif est de libérer Paris de l’encerclement que le dauphin est en train de réaliser en privilégiant l’accès nord qui permet de communiquer avec les puissantes villes des Flandres[132]. Mais leurs exactions ont fini par lasser les Parisiens qui appellent les Armagnacs à la rescousse[180]. Cette artillerie fut utilisée dans un premier temps lors des sièges puis sur les champs de bataille. Toutes ces tergiversations provoquent la baisse de la popularité de souverains déjà totalement dépassés par les différents échecs. Le prestige royal de la France est immense et, au temps de Philippe IV le Bel, le réseau d’alliances françaises s’étend jusqu’en Russie[8]. Les choses semblent se débloquer en 1327 à l’avènement d’Édouard III qui recouvre son duché contre la promesse d’une indemnité de guerre[38]. Les Anglais y sont considérés comme des occupants et une année, de 1449 à 1450, suffit pour reprendre le duché. Bientôt, trois nouvelles compagnies sont créées. par Claudine Billot -CNRS. La Flandre se rallie à la maison de France en 1345, à la suite de l'assassinat de Jacques van Artevelde. Philippe VI négocie une trêve avec Édouard III, qui, en position de force, obtient la souveraineté pleine et entière sur Calais. Le Royaume en compte environ 8 000 et possède enfin une archerie comparable à l'armée anglaise. Mais Jean II tarde à appliquer le traité de Mantes et cherche même à assassiner Charles II et ses frères à l'occasion d'un dîner[97]. Au début du XIVe siècle, trois axes de tensions favorisent son émergence : La guerre connaît plusieurs phases. En effet, le paiement d'une rançon était le seul cas où la levée de l'impôt était automatique et non soumise à longues tractations avec les états. Dernière modification le 9 décembre 2020, à 00:56, guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, une des plus prestigieuses facultés de médecine d’Occident, faire des prisonniers et de monnayer leur libération contre rançon, rançons perçues après capture d’un adversaire, la noblesse compte se renflouer avec les rançons demandées en échange des chevaliers adverses capturés, Grandes Chroniques de France de Charles V, Grandes Chroniques de France (Jean Fouquet), Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, difficile guerre civile pendant une trentaine d’années, épargner les prisonniers pour en tirer une rançon, Liste des batailles de la guerre de Cent Ans, Liste des sièges de la guerre de Cent Ans, Grands capitaines de la guerre de Cent Ans, Formation territoriale de la France métropolitaine, Histoire de la marine française : la guerre de Cent Ans sur mer, Société historique et archéologique du Périgord, « Le royaume de France politique et institutions (, Alix Ducret, « Cent ans de malheur : les origines de la guerre de Cent Ans », « The Effects of the Battle of Sluys upon the Administration of English Naval Impressment, 1340-1343 », « La bataille de Castillon : fin de la guerre de Cent Ans », historymedren.about.com « Conflagration: The Peasants’ Revolt », www.hyperhistory.net « The Effects of the Hundred Years War », https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Guerre_de_Cent_Ans&oldid=177430108, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, le conflit dynastique pour la couronne de France qui naît, en, rançon de trois millions de livres pour la libération de, le roi d’Angleterre obtient la souveraineté sur la, des progrès techniques, dont certains ont été réalisés dès le, l'insécurité des routes est néfaste pour l'économie des Flandres et de la France : les Flamands désertent les, l'arrêt répété du trafic transmanche influence fortement l'industrie textile flamande qui, au début du conflit, importe de la laine anglaise. Ceci a entre autres pour effet de diminuer les revenus fonciers qui sont fixés contractuellement[52]. Les Flamands sont outrés par le ralliement du comte Louis Ier de Flandre au roi de France et de la pression fiscale qui s'ensuit, mais en cas de relance du conflit avec le roi de France, ils devraient verser une lourde amende au pape (qui a le pouvoir de les excommunier ou de jeter l'interdit sur les villes flamandes). Le château fut réquisitionné et un « mandataire, gestionnaire, liquidateur » nommé. Philippe le Bel avait introduit la « clause de la masculinité », selon l’expression de Jean Favier[58], en révisant, la veille de sa mort, le statut de l’apanage de Poitou qui, « faute d’héritier mâle, reviendrait à la couronne de France »[37]. L’essor du commerce a rendu certaines régions dépendantes économiquement de l’un ou l’autre royaume. Au cours de ces deux siècles de guerre, de famine et de peste, les croyants découvrent une Église parfois incapable de répondre à leurs angoisses. Ce dernier, où la langue d’oc était utilisée, avait une culture imprégnée par l’ancienne présence romaine mais était aussi plus pauvre sur le plan agricole (en revanche, l'élevage y était plus riche) et moins peuplé (près de 4 foyers par km2 pour les comtés de Bigorre, de Béarn par exemple), mais surtout il était plus indépendant vis-à-vis du roi, car si ce dernier transférait une partie de son autorité entre les mains de ses vassaux, il devait tenir compte de leur avis. Des mesures sont prises comme la mise en quarantaine des navires arrivant de Marseille en 1383 ou bien à Lille, l'interdiction d'enterrer les malades dans les églises urbaines mais dans la grande majorité de l'Europe les mesures prises sont totalement inefficaces[223]. Le second grand fléau est la grande peste de 1349 qui est largement plus dévastatrice que la guerre : entre le début du XIVe et le milieu du XVe siècle, l’Occident a perdu 30 % de sa population[218]. Le dauphin est déshérité, Henri V épouse la fille de Charles VI et devient l’héritier du royaume de France. Ce système tactique va permettre aux Anglais d’enchaîner des victoires écrasantes malgré une grande infériorité numérique à Crécy, Poitiers ou Azincourt. En 1335, David Bruce peut attaquer les îles Anglo-Normandes grâce à une flotte financée par Philippe VI. Il revendique l'héritage de Guillaume le Conquérant et des Plantagenêt : la Normandie et l'Aquitaine, soit la moitié de la France[180]. Une médiation est tentée entre Armagnacs et Bourguignons, et le duc de Bourgogne et le dauphin se rencontrent sur le pont de Montereau le 10 septembre 1419. Le dauphin est proche du courant réformateur et n'est pas hostile aux réformes proposées. L’accès de Paris par l'est est bloqué[131]. Ils sont conduits par Jacob van Artevelde qui a pris le pouvoir en Flandres et s’allient au roi d’Angleterre[80]. Dès lors, chacun veut atteindre le plus vite possible l’ennemi anglais afin de se tailler la part du lion ; personne n’obéit aux ordres du roi Philippe VI qui, emporté par le mouvement, est contraint de se lancer à corps perdu dans la bataille. Jeanne lère de Navarre Philippe V (1293-1322) roi de France et de Navare Ep : Jeanne de Bourgogne Quatre filles deux fils morts jeunes Charles IV (1294-1328) roi de France et de Navare Après la bataille de Castillon, aucune trêve n'a été signée. Quand ce troisième et dernier fils de Philippe le Bel meurt sans descendant mâle en 1328, la question dynastique est la suivante : Isabelle de France, dernière fille de Philippe le Bel, a un fils, Édouard III, roi d’Angleterre[62]. En 1617, l'empereur Ferdinand II (qui est roi de Bohême) entreprend la « catholicisation » à grande échelle de la Bohême et provoque la fronde des nobles protestants contre la monarchi… En 1435, Charles VII fait amende honorable pour l'assassinat de Jean sans Peur, ce qui permet la conclusion de la paix d’Arras avec les Bourguignons[201]. Depuis le mouvement de la paix de Dieu au Xe siècle, l'Église a imposé à l'élite guerrière des règles de conduite[225]. Sur le plan démographique, les batailles ont fait peu de morts en dehors de la noblesse, mais les pillages ont eu des conséquences néfastes sur les populations civiles. La Normandie, région rebelle, refuse de payer : le dauphin Charles, récemment nommé duc, réunit les états de Normandie. Cependant, les Écossais ont contracté avec la France, la Vieille Alliance, le 23 octobre 1295, et Robert Bruce, lors de la bataille de Bannockburn, a écrasé la chevalerie anglaise pourtant très supérieure en nombre grâce à une armée essentiellement composée d’hommes d’armes à pied protégés des charges par un premier rang de piquiers[42]. S'il n'y a plus de bataille rangée entre les deux royaumes, la menace d'une reprise du conflit persiste. Les guerres écossaises ont permis aux Anglais d'améliorer le principe en organisant leur armée autour de nombreux archers et hommes d’armes à pied (au fur et à mesure les archers armés d'une épée jouent les deux fonctions) protégés des charges par une haie de pieux. Elle est envoyée dans le Berry pour neutraliser les Grandes compagnies qui écument le pays durant les trêves. La contamination des populations suit les routes commerciales : la maladie pénètre à Marseille puis remonte le Rhône mais aussi le Languedoc en février 1348. La chevauchée de 1359 se solde par un échec retentissant et ses conséquences psychologiques sur Édouard III sont cruciales : il prend conscience que la différence démographique et les aspirations nationales naissantes ne lui permettent pas de contrôler un territoire aussi vaste : il ne pourra jamais être roi de France[144]. Les Armagnacs défendent le modèle français, Jean sans Peur, pour prendre le contrôle de Paris, milite pour le modèle anglais (d’autant que les Flandres appartiennent au duché de Bourgogne) promettant baisses d'impôts et contrôle de la monarchie par les états généraux et est soutenu par les artisans et les universitaires parisiens[180]. Jean le Bon doit reprendre les choses en main et négocie sa libération dans la précipitation : il accepte le premier traité de Londres qui prévoit que l’Angleterre récupère l’ensemble de ses anciennes possessions d’Aquitaine et une rançon de 4 millions d’écus sans renonciation à la couronne de France[111]. Gênée par le poids du butin, sa troupe oblique alors vers l'ouest, puis vers Bordeaux en passant par Poitiers. Les troupes anglaises privilégient donc la défense sur l'attaque. Le Pape va jusqu'à excommunier ces mercenaires, mais les bandes finissent à chaque fois par revenir. Plus grave pour les Valois, les états doivent trancher la question dynastique le 14 janvier 1358. C’est dans de dramatiques circonstances, au cours desquelles les célèbres bourgeois de Calais remettent les clés de leur ville aux assiégeants, que Calais passe sous domination anglaise (1347), laquelle va durer jusqu’au XVIe siècle. Face à cela, le roi français a deux solutions. Ressources en histoire des arts pour le niveau Tousniveaux : Tous niveaux Ligne-Guerre de Cent Ans On peut terminer la guerre de Cent Ans à la reconquête de la Guyenne en 1453, ou au traité de Picquigny de 1475. Cette défaite met fin au projet d’envoyer des troupes françaises soutenir les Écossais, et permet à Édouard III d'Angleterre de relancer le commerce de la laine[82]. L’économie va mal et, pour éviter de recourir aux impôts de plus en plus impopulaires, l'État procède à des mutations qui dévaluent brutalement la monnaie[91] ; le commerce se réduit comme une peau de chagrin[92] ce qui conduit les commerçants et artisans à souhaiter plus d’autonomie pour les villes et une monnaie stable. Vers 1310-1320, la France compte peut-être 21 millions d’habitants dans les frontières actuelles ; un siècle plus tard, en 1430, elle ne compte plus que 8 à 10 millions environ d’habitants ; avec une perte de 60 % de sa population, elle est revenue au niveau de l’an mille. Cela coupe l’herbe sous les pieds à Henri VI qui ne put être sacré qu’à Notre-Dame de Paris en 1431. Or, les paysans, de moins en moins nombreux, estiment que leur rôle social devrait être mieux reconnu (d'autant plus que de nombreuses batailles de la guerre de Cent Ans ont été gagnées grâce à leur talent d'archer) et répondent favorablement aux prêches des lollards qui répandent les idées de John Wyclif. Henri VI, fils d’Henri V, se retrouve roi de France et d’Angleterre, mais mineur, d’où une interruption momentanée du conflit. Édouard est furieux, il cherche à provoquer une grande bataille avec les Français. Au couronnement de Philippe VI de Valois, la France s’étend de l’Escaut aux Pyrénées, de l’Atlantique au Rhône, à la Saône et à la Meuse, un pays que l’on met « 22 jours à traverser du nord au sud et 16 d’est en ouest » selon Gilles Le Bouvier au XVe siècle[14] soit près de 424 000 km2[15]. Pendant son incarcération, Charles II de Navarre a gagné en popularité. Ainsi, Édouard III d'Angleterre soutient Jean de Montfort contre Charles de Blois, parent de Philippe VI, lors de la guerre de Succession de Bretagne[76]. En acceptant cette situation qui affaiblit encore plus le pouvoir royal et peut relancer la guerre civile, l'objectif des Anglais est d'asseoir Édouard III sur le trône de France (il revendique la couronne étant petit-fils de Philippe le Bel). Parce que j’ai perdu toute conviction, toute expectative. Le règne du jeune roi, très populaire, s’annonce aussi positif que celui de son père, lorsque, pendant une expédition punitive contre le duc de Bretagne, il tombe « malade », selon les dires de l'époque.