Sa mort prend une ampleur médiatique suite à la médiatisation de bavures policières en France et à l'étranger. Un policier noir qui encadrait la manifestation est traité de « vendu » en raison de sa couleur de peau et porte plainte[155]. La Préfecture de police signale ces faits à la Justice[170]. Assa Traoré, sœur d'Adama, décrit un contexte familial heureux : « C'est souvent mal vu, la polygamie, mais nous, on est une famille très liée ». Le préfet de police Didier Lallement effectue un signalement au Procureur de la République pour l'organisation d'une manifestation interdite[154]. Le 28 février 2017, Bagui Traoré est placé en garde à vue, suspecté d'avoir ouvert le feu sur les gendarmes pendant les émeutes. modifier - modifier le code - modifier Wikidata. La famille d’Adama Traoré, mort en 2016 lors d’une interpellation par des gendarmes, maintient la pression sur les gendarmes dans l’affaire. Cependant, les juges d'instruction missionnaient également pour une nouvelle expertise des médecins non inscrits sur les listes officielles d'experts. Il était mort, déjà une heure plus tôt[31]. Une nouvelle contre-expertise, demandée par la famille à un professeur de médecine interne[57], est publiée le 2 juin 2020. Nuancée, cette seconde expertise est citée tant par l'avocat de la famille que des gendarmes [38],[46]. Pourtant, l'homme constate qu'Adama Traoré n'a plus de ventilation[72]. En octobre 2016, la famille Traoré obtient le dépaysement de l'affaire, alors que le procureur Yves Jannier est muté comme avocat général près la cour d'appel de Paris[44]. Le samedi 13 juin 2020, une nouvelle manifestation est organisée par le Comité Vérité pour Adama. En septembre 2016, des éléments de l'enquête, et notamment l'audition par l'IGGN du chef de la patrouille, semblent confirmer la thèse de l’étouffement[93]. Il est face contre terre ». Sa sœur, Assa Traoré, contribue à la naissance du Comité Vérité et Justice pour Adama, qui se mobilise pour faire reconnaître la responsabilité des gendarmes dans la mort de son frère et plus généralement contre les violences policières. IL SUFFIT D’INSCRIRE VOTRE ADRESSE ICI : Vous appréciez ce site de réinformation ? L'avocat de la famille Traoré est, depuis 2016, Me Yassine Bouzrou. Le 15 octobre 2018, il est condamné à 3 ans de prison ferme pour l'incendie de ce bus[118]. Or, en France, comme le rappelle notamment l'ACAT, un plaquage ventral ne se caractérise pas nécessairement par l'action d'amener quelqu'un au sol mais bien par le fait de « plaquer et maintenir une personne ventre au sol, tête tournée sur le côté », ce qui, selon Le Monde, apparenterait donc la technique d'immobilisation appliquée par les gendarmes sur Adama Traoré à un plaquage ventral[94]. Le quotidien Le Monde revient sur l'utilisation du terme de « plaquage ventral » dans le cadre de l'affaire Traoré. À leur arrivée, l'un d'entre eux « a constaté que, malgré le malaise de l'homme, il n’avait pas été placé en position latérale de sécurité », et se trouve, mains menottées dans le dos, face contre terre. Comme le confirme le journal Le Monde, l'expertise de synthèse de 2018 exclut définitivement l'hypothèse de la cardiomyopathie hypertrophique[43]. Cette banderole, qu'ils ne parviennent pas à déplier en entier, est rapidement déchirée par des occupants des appartements sous les toits[168]. La cagnotte franchit la barre des 200 000 euros en juin 2020. La dernière fois qu'un procureur s'est exprimé sur ce dossier c'était celui de Pontoise, dont la communication était particulièrement contestable et a donné lieu à un dépaysement. La famille Traoré. À l'audience, la victime indique avoir reçu la visite à l’hôpital de Samba Traoré venu s'excuser mais aussi d'Assa Traoré accompagnée d'un homme. La famille d'Adama Traoré a refusé de rencontrer la ministre de la Justice Nicole Belloubet, réclamant des «avancées judiciaires» dans l'enquête … Yassine Bouzrou relève également les versions évolutives des gendarmes : « Dans une première version des faits, les gendarmes indiquent qu'ils sont à trois sur le corps d'Adama Traoré. Les juges rejettent également l'organisation d'une reconstitution des faits et repoussent une décision à ce sujet à janvier 2021, après avoir reçu les résultats d’une expertise médicale confiée à quatre médecins belges[59]. La CIVI, après avoir examiné les éléments de l’enquête, estime que « la matérialité des infractions d’agressions sexuelles dénoncées doit être considérée comme établie ». Des rapprochements de même nature sont également opérés à la suite de la mort de George Floyd aux États-Unis en mai 2020[193]. La thèse avancée depuis 2016 par la famille Traoré d'une mort causée uniquement par un « plaquage ventral » est validée par le rapport : « les éléments du dossier ne répondent pas aux critères médico-légaux reconnus d'une asphyxie positionnelle » ; « en revanche l'intervention dans le processus létal d'une période d'asphyxie par contrainte physique ne peut être écartée ». À trois, ils le maîtrisent en effectuant un plaquage ventral. Expertise médicale de synthèse et première clôture de l'instruction, Contre-expertise médicale réalisée par la famille, Reprise de l'instruction avec une troisième expertise judiciaire, Affaires impliquant d'autres membres de la famille Traoré, Manifestations du collectif « Justice pour Adama » de 2017 à 2020, Interventions publiques en lien avec l'affaire, Rapprochement avec le mouvement Black Lives Matter, « Adama a toujours eu des problèmes avec la justice, pour des bagarres, des vols », « la matérialité des infractions d’agressions sexuelles dénoncées doit être considérée comme établie », « indemniser la victime n'est pas ici une reconnaissance de culpabilité, mais plutôt un geste pour faire en sorte que la personne concernée le vive comme une forme de reconnaissance de ce qu'elle a subi », « Bagui, visé par l'enquête, reste sur place, “calme”. Confirmant le refus de la famille de rencontrer la Garde des Sceaux, Yassine Bouzrou, avocat des Traoré, rappelle le principe fondateur de séparation des pouvoirs qui interdit au ministre d'intervenir dans des affaires individuelles. »[96]. Une première expertise réalisée sur les organes de la victime en septembre 2016 avance l'hypothèse d'une cardiomyopathie « exposant M. Traoré au risque de mort subite » ainsi que plusieurs anomalies de santé[38]. Personne ne doit rester spectateur de la mort, de la violence raciale[168],[173]. Sa famille a toujours nié les accusations visant Adama Traoré pendant sa détention et systématiquement porté plainte contre ceux, dont Marine Le Pen, qui les ont relayées publiquement. Compte tenu des autres éléments, il évoque que cela ne confirme les craintes de la famille, qui estime que l'enquête ouverte par le procureur Yves Jannier n'est là que pour entraver l'information judiciaire du juge d'instruction[77]. La proposition de Nicole Belloubet est vivement critiquée par des personnalités politiques de tous bords[164]. Le 8 juin, la ministre de la Justice Nicole Belloubet demande à échanger avec la famille Traoré, mais celle-ci refuse en rappelant qu'elle « demande depuis quatre ans que les gendarmes entre les mains desquels est mort Adama Traoré soient convoqués devant la justice, interrogés et mis en examen. […] Il a pris le poids de notre corps à tous les trois au moment de son interpellation »[25] mais en 2020 les avocats d'un autre militaire démentent cette explication[26]. Adama Traoré naît le 19 juillet 1992 dans le 14e arrondissement de Paris. Que paie ma famille ?" Yacouba Traoré est libéré en octobre 2017, mais placé en détention provisoire le 16 novembre suivant dans l'affaire de l'incendie d'un bus à Beaumont-sur-Oise[117]. Pour le porte-parole du comité Adama, Youcef Brakni, « On a des comptes à demander à la gauche, l’heure du bilan est là. C'est complètement anormal »[78]. Pourtant, malgré ces déclarations changeantes et le débat quant à la réalisation d'un plaquage ventral sur Adama Traoré, les demandes de reconstitution ont été rejetées par les juges chargés du dossier en avril 2019, puis par la cour d’appel de Paris le 27 février 2020, bien que la procureure générale près la cour d’appel de Paris avait rendu, en juillet 2019, un réquisitoire favorable à la tenue de cette reconstitution, et que l’IGGN avait plaidé, dès 2016, en sa faveur[97]. Elle réclame des précisions à la Justice, et demande aux médias de ne pas en rester à la version des pouvoirs publics[105],[3]. D'autres rassemblements sont organisés dans les jours qui suivent à Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Rennes ou Toulouse, qui rassemblement chacun quelques milliers de manifestants[160],[161],[162]. Il est rattrapé une seconde fois, et est alors menotté. Donc aujourd’hui, on ne pourra plus affirmer qu’Adama Traoré est mort tout seul" , poursuit l’avocat de la famille. Plusieurs manifestations sur ce thème ont lieu, fin août et en septembre 2016[192]. Le 22 juillet 2017, mille personnes manifestent de la gare de Persan - Beaumont au quartier de Boyenval pour le premier anniversaire de la mort d'Adama Traoré[137]. Lassana le grand frère ; Youssouf et Yacouba, qui s'occupent de la logistique et notamment des tee-shirts, Hawa, sœur jumelle d'Adama, qui organise des événements de soutien en province, Samba, qui met en place une équipe de médiateurs dans le quartier de Boyenval et qui, contre l'avis du préfet, y organise des rondes le soir à partir de 20 heures pour que le quartier garde son calme[105],[106]. Lorsqu'il meurt en 1999, c'est l'une de ses filles, Assa Traoré, qui endosse le rôle de chef de famille et qui s'occupe de ses frères et sœurs[105],[3]. Les résultats de la nouvelle expertise sont connus le 29 mai 2020 : celle-ci conclut qu'Adama Traoré « n'est pas décédé d'asphyxie positionnelle » mais « d'un œdème cardiogénique »[52], écartant de ce fait la responsabilité des gendarmes dans son décès. En août 2020, deux des trois juges d'instruction chargés de l'affaire depuis 2016 (Laurence Lazerges et Céline Gaudillère) obtiennent une mutation et le troisième, Michaël Gihr, demande à être déchargé de l'affaire. De manière concordante avec l'expertise qui avait été mandatée par la famille Traoré, les médecins belges émettent les mêmes « réserves » sur l'influence du trait drépanocytaire, qui n’est que « très rarement la cause de complication », alors si la sarcoïdose ne peut être exclue « au plan théorique » comme cause du décès, sa causalité est limitée à un possible « élément aggravant »[62], mais « non déterminant »[65]. L'accusation étant filmée, la famille porte plainte pour diffamation et le policier est cité à comparaître en septembre 2020[116]. Mère de trois enfants, elle est éducatrice à Sarcelles (Val-d'Oise), dans une fondation de protection de l’enfance[105],[3]. Le rassemblement se déroule dans le calme malgré quelques incidents « sporadiques » au moment de la dispersion[154]. Elle remet en cause l’expertise initiale et conclut qu'une cardiomyopathie « ne peut être retenue avec certitude » et que « la mort est secondaire [consécutive] à un état asphyxique aigu » dont l'origine est à déterminer[45] et « lié à la décompensation — à l'occasion d'un épisode d'effort et de stress — d'un état antérieur plurifactoriel ». Au contraire, dans un communiqué publié le 8 février, un avocat des gendarmes, maître Rodolphe Bosselut fait prévaloir les causes génétiques et les antécédents pathologiques, à « savoir un trait drépanocytaire, un déficit en G6PD et une sarcoïdose pulmonaire » comme causes de la mort[67]. Pendant le trajet, qui aurait duré entre trois et quatre minutes, Adama Traoré donne l'impression de faire un malaise[18]. Un gendarme blessé », « Quand j'arrive, il n'est pas en PLS. Fin octobre, la Cour de cassation donne son accord pour la procédure de dépaysement, l'affaire est reprise par le procureur de Paris avec la nomination attendue d'un nouveau magistrat instructeur[85]. Selon France 3, qui a consulté la plainte déposée par la famille, cette gendarme aurait invoqué, pour justifier ces actes, l'enquête en cours, alors que le parquet de Pontoise ne lui aurait donné aucune instruction pour agir[69]. Les pompiers appellent le Samu dans les minutes qui suivent[18]. D’après le récit des gendarmes, « Bagui, visé par l'enquête, reste sur place, “calme”. Le père d'Adama Traoré meurt en 1999 et c'est dès lors Assa Traoré qui joue le rôle de chef de famille[3]. L'individu tiers ne sera pas identifié[24]. Adama Traoré souffrait en effet d’une maladie génétique, la drépanocytose, associée à une pathologie rare, la sarcoïdose. Originaire du Mali, il est mort en 1999. Le Parisien, 25 avril 2018: Bagui Traoré, le frère d’Adama Traoré, a été condamné ce mercredi soir à 30 mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Pontoise. Une information judiciaire est ouverte pour tentatives d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique[133]. Elle aurait aussi « décidé de ne pas attendre les consignes » du magistrat de permanence, et « pris l'initiative d'isoler les militaires du peloton de surveillance et d'intervention de la Gendarmerie (PSIG) ayant participé » à l'interpellation d'Adama Traoré[69]. L’évolution d’un coup de chaleur à l’exercice est en effet habituellement moins brutale que celle décrite chez lui et sa, « On peut légitimement nourrir un doute sérieux sur l’état de monsieur Traoré tel qu’il est décrit au sortir de l’appartement et se poser la question de sa situation réelle durant le transport », « les éléments du dossier ne répondent pas aux critères médico-légaux reconnus d'une asphyxie positionnelle », « en revanche l'intervention dans le processus létal d'une période d'asphyxie par contrainte physique ne peut être écartée », « très rarement la cause de complication », « les experts indiquent qu’on ne meurt pas d’un coup de chaleur, mais c’est l’interpellation et notamment la compression sur le corps de monsieur Traoré qui a conduit à son décès. Son nom est devenu synonyme du combat contre les violences des forces de l’ordre. En effet, les juges avaient avancé que les médecins interrogés n'avaient pas prêté serment et ne figuraient pas sur les listes officielles d'experts. Les racistes n'ont aucune place dans notre combat ! La mort d'Adama Traoré et les manifestations consécutives font l'objet d'une reprise internationale dès 2016 et 2017 comme dans le Washington Post[195], le Daily Mail[196], The Guardian[197], le Bangkok Post[198], Al Jazeera[191], le New York Times[190], la Neues Deutschland[199], Le Soir[200], la Tribune de Genève[201]. En mars 2019, il dépose une contre-expertise indépendante révélant que c'est bien le plaquage ventral qui est à l'origine du décès d'Adama Traoré, ce qui permet de relancer l'instruction. Elle conclut que la mort d'Adama Traoré est due à un œdème cardiogénique suivi par un syndrome asphyxique, en faveur d'« une asphyxie positionnelle induite par le plaquage ventral »[57]. Un gendarme blessé », d'autre part le délai de trois heures pour annoncer la mort d'Adama Traoré à sa famille[71]. Le 15 septembre 2016, la presse voit dans la mutation annoncée du procureur de la République Yves Jannier, une sanction suite à cette affaire[83],[84]. En France, Dominique Baudis, Défenseur des droits, dans une décision d’avril 2012 insiste sur la dangerosité de cette technique[92]. Personne ne doit rester spectateur de la mort, de la violence raciale, « entre approximations et contre-vérités », « tendance à la militarisation de l'action policière », « on ne doit pas mourir dans une interpellation », « Justice pour Adama, sans justice vous n'aurez jamais la paix », « [la peur] de mourir entre les mains des forces de l’ordre », « la remise en cause d’un système qui ne peut prétendre à la justice sans mettre fin à l’impunité organisée qui sévit depuis des décennies », « Nous aspirons tous à une police digne de notre démocratie, une police qui protège sa population, sans distinction de couleur de peau ou de provenance sociale. Trois nouveaux juges sont nommés le mois suivant : Françoise Foltzer, Anne Ihuellou et Clément Bourrelly[61]. Comme le rapportait le quotidien Le Monde, la contre-expertise déposée par la famille et réalisée par « quatre éminents spécialistes de médecine interne officiant dans des grands hôpitaux parisiens »[99] n'avait pas été prise en considération par les juges au même titre que les expertises judiciaires. Il précise que l'un des témoins n'a jamais reçu de convocation et que les efforts de recherche sont restés limités. Plusieurs médias critiquent le choix éditorial de la chaîne[179],[180]. Peut-être que les gendarmes ont mal compris. Si Assa Traoré a des mots très sévères pour les gendarmes qui ont interpellé Adama, pour le procureur de la République et pour la maire de Beaumont-sur-Oise, elle appelle aussi au calme les personnes qui soutiennent sa famille, et elle condamne les violences[106]. INFORMATION IMPORTANTE] MISE EN EXAMEN DU POLICIER QUI AVAIT INJURIÉ ADAMA TRAORÉ: Le 23 juillet 2017, notre avocat Maître Bouzrou avait déposé plainte au no... m de la famille Traoré pour injure et diffamation dirigées contre la mémoire d'Adama Traore suite aux propos du policier Stephane GUILLEY le 22 juillet 2017. La famille d’Adama Traoré, mort en 2016 lors d’une interpellation par des gendarmes, maintient la pression sur les gendarmes dans l’affaire. Ce pompier indique notamment : « Quand j'arrive, il n'est pas en PLS. Malgré les investigations entreprises pour le rechercher, il n'avait pu être retrouvé[86]. Toujours selon Le Parisien, il est permis de se questionner[style à revoir] quant à cette non-identification puisqu'un des gendarmes impliqué dans l'affaire eût une altercation avec ce témoin, lui assenant un coup de poing au visage et recevant de son sang sur son uniforme[98]. Elle est effectuée à partir d'un scellé contenant des vomissures, et indique l'absence de traces d'alcool, de stupéfiants et de médicaments. Le comité Adama, dirigé par Assa Traoré, déclare en avril 2018 voir dans la condamnation de Serene Traoré « un acharnement contre la famille Traoré et ses soutiens[121]. Famille de criminels, Adama Traoré était en plus un violeur. La famille d'Adama Traoré rappelle qu'elle "attend des avancées judiciaires et non des invitations à la discussion qui n'auraient aucune finalité procédurale", précise-t-elle. Le 20 juillet 2019, pour la troisième marche anniversaire de la mort d'Adama Traoré, de 1 500 personnes selon les gendarmes à 5 000 selon les organisateurs[140], manifestent de nouveau de la gare au quartier de Boyenval. Depuis, une mobilisation immigrée et gauchiste perdure et réclame la condamnation des gendarmes concernés. Vers 14 h 30, neuf militants identitaires d’extrême droite installés sur un toit déploient une banderole dénonçant ce qu'ils nomment le « racisme antiblanc ». La famille d’Adama Traoré rappelle qu’elle attend des avancées judiciaires, et non des invitations à la discussion qui n’auraient aucune finalité procédurale », « ces slogans racistes n’ont pas provoqué la réprobation des personnes qui étaient autour », « ces propos ne reflètent pas l'ambiance générale », « Si des propos antisémites ont eu lieu aujourd'hui, on est tous chrétiens, on est tous juifs, on est tous musulmans, on est tous toutes les religions, on est tous Français ! Adama Traoré les aurait alors prévenus qu'il « avait du mal à respirer »[18], selon les déclarations des gendarmes aux enquêteurs, et il n’opposait pas de résistance[18]. Elle aurait en particulier mis sous scellé et effectué « sans être manifestement habilitée à le faire, à une saisie d'une pièce importante pour l'enquête, à savoir le polo porté par l'un des gendarmes, maculé de traces rougeâtres s'apparentant à du sang[68] ». Ce dernier est rattrapé, refuse de présenter sa carte d'identité, puis est maîtrisé et menotté[18]. Dans son numéro du 11 décembre 2020 consacré aux personnalités qui ont marqué l'année, le magazine Time désigne Assa Traoré comme « Guardian of the Year », aux côtés d'associations anti-racistes[203]. Alors que les juges critiquaient la contre-expertise produite par la famille, car faisant appel à des experts non-inscrits sur les listes reconnues par l'institution judiciaire, les médecins mandatés par les juges lors de cette troisième expertise judiciaire ne sont, eux non plus, pas tous assermentés. Le comité Adama acquiert au fil des années une capacité de mobilisation et une notoriété importantes. En avril 2019, Assa Traoré publie un nouveau livre, écrit avec le sociologue Geoffroy de Lagasnerie, Le Combat Adama, aux éditions Stock[108]. Celle-ci, sans avoir été désignée pour participer à l'enquête, aurait procédé à différents actes que la famille estime préjudiciables à la manifestation de la vérité. Il y avait un petit nombre de militants propalestiniens épars avec des drapeaux et des tee-shirts appelant au, « qu'il y a du racisme dans la police française », « C'est le peuple français qui [mène] ce combat, [...] pas seulement les familles de victimes. À l'audience, alors que ses co-prévenus (dont sa compagne Sarah) reconnaissent les faits, Bagui affirme que ce sont les gendarmes qui ont dicté leurs aveux[110]. Les examens menés sur l’homme mort après une course-poursuite montrent des abrasions au niveau du crâne d’aspect récent. Les gendarmes les avertissent qu'il s'agit d'un contrôle d'identité[18]. Le 14 septembre 2018, une expertise de synthèse écarte la responsabilité des gendarmes, et estime que « le pronostic vital » d'Adama Traoré était « engagé de façon irréversible », et ce bien avant que les gendarmes ne l'arrêtent. Il s'agit pourtant de l'homme intervenu pour libérer Adama Traoré après sa première interpellation le 16 juillet 2016. Il conclut : « La manifestation de la vérité nécessite que les actes d'investigation soient effectivement réalisés, on n'instruit pas sur des intentions mais sur des actes d'enquête réalisés. Ce témoin est entendu pour la première fois par les juges d'instruction le 2 juillet 2020. Peut-être que les gendarmes ont mal compris. Dans les jours qui suivent l'annonce du décès, des manifestations se déroulent à Beaumont-sur-Oise et à Paris à l'initiative de la famille, pour demander de faire toute la lumière sur les circonstances de l'interpellation. Assa Traoré a condamné ces faits au micro avant la dispersion : « Si des propos antisémites ont eu lieu aujourd'hui, on est tous chrétiens, on est tous juifs, on est tous musulmans, on est tous toutes les religions, on est tous Français ! Les juges d'instruction ne prononcent aucune mise en examen, les trois gendarmes étant placés sous le statut de témoins assistés pour « non-assistance à personne en péril »[43]. Selon la juriste spécialisée dans les droits de l'homme Aline Daillère, quatre morts en France lors d'interpellations sont imputables à cette technique, les précédents datant de 2007, 2008 et 2015[91]. Immédiatement après la mort de son frère, Assa Traoré affirme qu'il s'agit d'une bavure policière. La gauche râle, Quand la CIA organisait une fausse campagne de vaccination pour recueillir des échantillons d’ADN en Afghanistan. Or, selon l'avocat, ce témoin pourrait éclairer la justice sur des points importants, notamment sur « le mystère du démenottage partiel d'Adama Traoré »[98]. Ce qui signifie que la Justice a délivré le permis d'inhumation sans avoir eu accès au rapport des services d'urgence. Il ajoute, « nous voilà quinze jours après les faits, le corps d'Adama Traoré sera inhumé dimanche et l'on ne dispose toujours pas de ces documents. Face au gendarme qui l'a rattrapé, Traoré fait mine de sortir ses papiers, mais le bouscule et reprend la fuite. Lors de cette manifestation, se félicitant de la reconnaissance quelques jours plus tôt par le Gouvernement « qu'il y a du racisme dans la police française », Assa Traoré clame : « C'est le peuple français qui [mène] ce combat, [...] pas seulement les familles de victimes. Cependant, l'expertise médicale de synthèse réalisée en septembre 2018 conclut que l'homme, atteint de drépanocytose, est mort des suites de l'effort physique réalisé lors de sa fuite devant les forces de l'ordre. Depuis, une mobilisation immigrée et gauchiste perdure et réclame la condamnation des gendarmes concernés. En novembre 2017, son frère Yacouba Traoré est incarcéré pour l'incendie d'un bus[134]. Elle est indemnisée le 12 mars 2020 à hauteur de 15 000 € par la Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (CIVI)[12],[13], pour un cumul de 28 800 € en incluant l'indemnisation de l'agression de février 2017[8], commise par le frère d'Adama Traoré, Yacouba, en représailles de la plainte pour viol[14]. Elle dit ne pas vouloir servir d'autre cause, la lutte contre le racisme ou les violences policières par exemple, car ce n'est pas son combat. Aujourd'hui, nous déplorons que le procureur de Paris se comporte comme son prédécesseur[87]. Les avocats des gendarmes qui demandaient pourtant quelques jours plus tôt la clôture de l'instruction, se félicitent de la mise en œuvre d'une nouvelle expertise[60]. Ils transmettent leur dossier au parquet où il est estimé qu'il pourrait conduire à un non-lieu[43]. Cette Assa n'est qu'une business woman qui déteste la France (et les coiffeurs).