Tandis que le Charpentier construit à la hâte un restaurant de bric et de broc, le Morse entraîne les huîtres avec sa canne simulant un fifre, tel le Joueur de flûte de Hamelin. Jeff Kurtti explique que sa faculté de disparaître est inspirée de la tradition de modeler le fromage en forme de chat souriant et de le consommer à partir de la « queue » (talon), ne laissant petit à petit que le « visage »[93]. La Reine de cœur, animée par Frank Thomas[96] est un personnage bruyant, enrobé, qui terrorise tout le monde et a une forte propension à réclamer la tête de ses contradicteurs[97]. Robin Allan considère, dans son étude sur les emprunts de Disney à l'Europe, qu’Alice est la dernière œuvre expérimentale du studio et que ses racines sont plus dans les compilations des années 1940 que dans les contes traditionnels et l'art européens[43]. Sa production débute à la fin des années 1930. Alice moving under skies Peu de temps après, en raison de la signature d'un contrat avec la jeune actrice Luana Patten qui joue dans Mélodie du Sud (1946), un communiqué l'annonce comme vedette de l'adaptation[1],[20],[46]. » (Dictionnaire Hachette, édition 2002) Une adaptation (pour le cinéma), c’est une mise en image d’un récit sans le réécrire. Enfin, les quatre reines ont été fusionnées en la seule Reine de cœur[13]. Grant explique le regain d'intérêt pour le film dans les années 1970 par une convergence avec la culture psychédélique hippie[40]. Du point de vue de l'enfant, le monde qui l'entoure est magique et étrange, souvent extrêmement incompréhensible ; le sujet [de l'histoire] est donc une tentative d'identification avec cette confusion enfantine et un encouragement à découvrir la vie. Par exemple, un élément souvent reproché aux adaptations cinématographiques antérieures d'Alice est le fait que le personnage n'eût pas d'accent britannique. Explosant de rage, la Chenille se transforme en papillon et donne un conseil à Alice : un côté du champignon la fera grandir, l'autre rapetisser. Steven Watts écrit que la production du film remonte aux années 1930 et peut être considéré comme inhérent à la tradition Disney finalement devenu un vaudeville surréaliste avec de forts moments d'humour débridé mais sans cohésion et chaleur[140]. » La presse britannique n'est pas en reste et, le 4 août 1951, William Whitebait du New Statesman écrit « Ce film de Disney, sûrement le plus mauvais de tous, a résumé l'aventure à une pauvre série de tours et détours, répétant tous les « clichés » [en français dans le texte] du répertoire Disney. Conséquence des mauvais résultats en salle (une première pour Disney), la société phonographique Decca Records, qui avait contacté Disney pour éditer la musique du film en 78 tours et 45 tours avec des chansons interprétées par Ginger Rogers, renonce au projet[115]. Adapté du célèbre conte de Lewis Carroll, "Alice au pays des merveilles" (1951) est encore un autre grand classique de Walt Disney. Savoir 2.0 8,865 views. Alice au pays des merveilles - Flammarion - ISBN: 9782081366459 et tous les livres scolaires en livraison 1 jour ouvré avec Amazon Premium Elle n'a rien d'autre à faire que de se retrouver face à une [situation] folle, l'une après l'autre, et cela jusqu'à la fin [de l'histoire], « vous mettez un loup, une petite fille, vous faites dire à cette dernière qu'il a « de grands yeux » et le public accepte le film comme une adaptation du, « [l'histoire] dépend beaucoup trop de l'imagination du lecteur », « une enfant d'aujourd'hui, curieuse de tout et n'importe quoi. Pour Grant, cela s'explique par le fait qu'il est « un non-personnage », la chimère qu'Alice poursuit sans raison[20]. » Douglas Brode rapproche la situation d'origine d'Alice à une forme de nostalgie avec le Londres victorien, contrepartie britannique de l'Amérique au tournant du XXe siècle cher à Walt Disney[71], comme l'atteste la zone Main Street, USA du parc Disneyland. Cette ineptie de mille tonnes n'offre rien à part des désagréments, « Je l'ai trouvé assez agréable et drôle. La porte étant trop petite, elle doit boire un flacon étiqueté « Buvez-moi » et rapetisse suffisamment pour pouvoir l'emprunter. Grant évoque le fait que les dessins de Tenniel comportent trop de lignes et qu'ils sont trop plats, l'animation requérant un dessin plus rond[13]. Koenig liste 24 chansons écrites avant 1946 avec leur scène associée[57], évoquant chacune différents scénarios. Pour Walt Disney, Alice est « une enfant d'aujourd'hui, curieuse de tout et n'importe quoi. Une fois de plus accusée à tort, Alice décide de manger le champignon pour grandir. Le Chat de Chester apparaît dans le dos de la Reine et s'arrange pour que le flamant qu'elle tient s'accroche dans ses jupes, provoquant sa chute et dévoilant ses dessous. Ainsi, une analyse de 161 pages a été écrite par un des scénaristes du studio pour aider au développement du film et diffusée aux équipes en date du 6 septembre 1938[22],[32]. Regardant cette dernière, le lapin… Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution. Afin de renforcer l'éloquence et la solennité de sa voix, les lèvres — le trou de la serrure — se meuvent très lentement[85]. En raison de nombreux éléments, dont les conséquences de la Seconde Guerre mondiale, les contraignant à retrouver une certaine rentabilité avec des productions à faible coût, les studios Disney sont forcés de repousser ces projets durant la décennie des années 1940 pour se tourner vers des longs métrages d'animation conçus comme des compilations de courts ou de moyens-métrages. Mais un chien-balai le fait disparaître. Pour le tournage des scènes de référence, Ed Wynn n'arrivait pas à suivre le script conçu par les scénaristes et défilant sur un prompteur[81]. La troisième est qu'elle repose sur l'imagination du lecteur et qu'en proposant des images cristallisant le monde fabuleux de Carroll, le film subvertit l'essence du livre[13]. La scène du thé (Mad Tea Party en anglais), aussi appelée scène du « non-anniversaire », met en scène le Chapelier fou (également appelé « Chapelier toqué » dans certaines adaptations, dont le deuxième doublage français), le Lièvre de mars et le Loir. Alice Liddell n'assiste pas à l'enterrement de Charles Dodgson, mort le 14 janvier 1898. En novembre 1939, Disney semble avoir perdu ses ambitions pour le film et déclare : « Je ne pense pas que cela portera préjudice de laisser cela ainsi. En juin 1855, Henry George Liddell est nommé doyen du Christ Church College (Université d'Oxford en Angleterre) où Charles Dodgson enseigne les mathématiques. Le Roi de cœur est un personnage de petite taille, sémillant mais esclave de la Reine, et peut-être celui qui est le plus apeuré par elle[95]. Nous avons raté quelque chose dans ce film. Elle n’aime pas les livres sans images et préfère divaguer dans un monde imaginaire, celui de l’univers de ses rêves où les … Le développement d'Alice ne reprend qu'après l'échec de ce projet en 1938. ATTENTION : Après un revisionnage récent de Charlie et la Chocolaterie, notre vision d’Alice au Pays des Merveilles a radicalement changé et cet article n’est donc plus à jour. Ce retournement résulte sans doute de la mésentente — d'ordre financier — entre Walt et son frère Roy, ce dernier considérant alors Alice et Peter Pan comme peu attirants pour le public par rapport à Cendrillon[53] et trop chers[54]. Les arceaux sont des cartes, les maillets des flamants roses et les boules des hérissons. Pour Grant, le fabuleux travail vocal et d'animation — comme la scène du Chapelier fou et du Lièvre de mars — a incité les scénaristes à modeler les personnages sur les acteurs plutôt que sur les modèles originaux[81]. Poursuivant le principe entamé avec Blanche-Neige, le studio a publié l'histoire du film sous la forme de bandes dessinées. Le spin-off de One Upon a Time a pour héroine le personnage d'Alice aux pays des merveilles crée par Lewis Carroll. » mais aussi que « si on souhaite faire un film à succès, il faut insuffler l'esprit du livre à l'écran plutôt que de reproduire plus ou moins l'apparence des personnages[33]. Comme Alice au pays des merveilles, l'histoire du gouvernement des bonnes volontés, c'est un conte. Quand nous allions en excursion sur la rivière avec Mr. Dodgson, ce que nous faisions tout au plus quatre ou cinq fois au cours du trimestre d’été, il emportait toujours un panier plein de gâteaux et une bouilloire qu’il faisait chauffer sur un feu de brindilles. D'après Richard Schickel, Walt ne voyait Alice que comme une jeune fille collet monté, manquant d'humour et entièrement passive dans l'histoire[138]. Alice est conviée à se joindre au concert. Livre avec un CD audio, ALICE AU PAYS DES MERVEILLES - Mon Histoire à Écouter - L'histoire du film - Livre CD - Disney, Walt Disney, Hachette Disney. Palmer a, par la suite, révisé son scénario faisant de Dinah un comparse du Lapin blanc[45]. La suite de sa vie est une série de deuils : son père meurt quatre jours après Dodgson, sa mère en 1910, deux de ses fils pendant la Première Guerre mondiale et enfin son mari en 1926. Plusieurs membres du studio, en dehors de Ward Kimball, partagent la vision de Disney. Tim Hollis et Greg Ehrbar rappellent que la musique joue une part importante dans le succès des productions Disney[56]. Découvrez l'histoire vraie … On y retrouve plus de 55 activités pour les enfants de 2 à 8 ans accompagnés de … Alice Pleasance Hargreaves, née Alice Pleasance Liddell à Westminster le 4 mai 1852, et morte le 16 novembre 1934 dans le Kent, est l'une des petites filles amies de Lewis Carroll. Il est animé par Wolfgang Reitherman, également responsable du Lézard et du Dodo[83]. Ward Kimball[87]. De plus, Michael Barrier constate que Disney a pu se servir de Blanche-Neige comme modèle pour faire Cendrillon, mais ce modèle n'a été d'aucune aide pour Alice[28]. Les protagonistes des classiques Disney se font une idée neuve de la vie à travers la magie de la fantaisie. Découvrez l'histoire vraie de la fillette qui a inspiré le classique de Walt-Disney et la série Once Upon a Time in Wonderland, à voir sur Disney+. Quant à la Reine de cœur, c'est pour Pinsky une méchante caractéristique de l'univers Disney : grosse, grotesque et bruyante, elle est une vision du totalitarisme selon Disney[97]. Alice au Pays des Merveilles - Livre - Dirigé par Pierre Lambert, spécialiste reconnu de l'histoire du cinéma d'animation, cet ouvrage de collection rend hommage pour la première fois aux artistes qui, entre 1939 et 1951, ont participé à la création d'Alice au pays des merveilles, l'un des films cultes de Walt Disney. Exaspérée par ces changements d'état, elle se met à pleurer et inonde la salle. Assise sur une branche d’arbre et tressant une couronne de pâquerettes, Alice n’écoute que d’une oreille distraite en taquinant son chat Dinah. Le succès que le livre connaît alors ne s'est plus jamais démenti depuis. Le mariage donna plusieurs enfants : Alice, Harry (né en 1847), Arthur (1850-1853), Lorina (née en 1849), surnommée "Ina" et Edith (née en 1854) qui avait une relation très intime avec Alice. Le 14 juin 1958[119], une seconde attraction dédiée à Alice au pays des merveilles ouvre à Fantasyland[120],[121], Alice in Wonderland, et c'est Kathryn Beaumont qui en assure la narration[122]. Les Aventures d'Alice au pays des merveilles, The Encyclopedia of Walt Disney's Animated Characters, Il était une fois Walt Disney : Aux sources de l'art des studios, Disney's Art of Animation : From Mickey Mouse to Beauty and the Beast, Mouse Tracks: The Story of Walt Disney Records, Disney Dossiers : Files of Character from the Walt Disney Studios, Disney A to Z: The Updated Official Encyclopedia, Forbidden Animation: Censored Cartoons And Blacklisted Animators in America, The Wonderful World of Disney Television - A Complete History, Centre national du cinéma et de l'image animée, Interview de Marie-Claire Marty (voix française d'Alice), Alice's Curious Labyrinth / Alice in Wonderland Maze, Dingo et Max 2 : Les Sportifs de l'extrême, La Belle et le Clochard 2 : L'Appel de la rue, Le Bossu de Notre-Dame 2 : Le Secret de Quasimodo, Les 101 Dalmatiens 2 : Sur la trace des héros, Mickey, Donald, Dingo : Les Trois Mousquetaires. En 1954, une version écourtée du film est diffusée en deux parties dans l'émission Disneyland[109],[116]. Malgré les nombreux bruits de fond de cette version-test, Walt ordonna aux techniciens du son de se débrouiller pour l'intégrer au film, ce qui fut fait[81]. D'après Bob Thomas, Walt a été confronté aux réticences de plusieurs de ses collaborateurs et n'a pas réussi à imposer ce qu'il ressentait[19]. » Toutefois, quelques critiques semblent avoir apprécié le film tel que Richard Mallet de Punch : « Je l'ai trouvé assez agréable et drôle. La bouteille de poison devenue un personnage nommé Dr Bottle aurait eu une scène de métamorphose en psychiatre, médecin de foire, chimiste et vendeur de soda[49], principe préfigurant en quelque sorte le Génie d’Aladdin (1992). Michael Barrier évoque des prises de vues réparties entre le 22 juin 1949 et le 2 novembre 1950[28]. Alors que l'œuvre originale n'en donne pas l'occasion, l'équipe de Disney agrémente l'histoire de scènes musicales où les personnages chantent[55]. Karl Cohen évoque à la même période un échange de courrier entre les studios et Joseph I. Breen, directeur de la Production Code Administration, dans lequel Breen évoque seulement sa sympathie envers Disney[111]. Elle tombe dans un trou, sa robe servant de parachute, croisant dans sa descente des meubles et des objets flottant dans l'air... Une fois en bas, elle se retrouve face à une porte dont la poignée parle. Le Lapin blanc fait office de chambellan, présentant la Reine et le Roi de cœur. Les deux compères jettent ensuite le Lapin blanc hors de la maison, aussitôt suivi par Alice. À la fin des années 1930, après le succès de Blanche-Neige et les Sept Nains (1937), les studios Disney finalisent plusieurs projets importants tels que Pinocchio, Fantasia et Bambi et se lancent dans de nombreux autres. Alice au pays des merveilles - De l'autre côté du miroir et de ce qu'Alice y trouva, Lewis Carroll, John Tenniel, Flammarion. Perdue au beau milieu de la forêt de Tulgey, Alice découvre des animaux plus bizarres les uns que les autres dont des oiseaux-marteaux et des oiseaux-crayons qui fabriquent des panneaux indicateurs lui déconseillant de marcher sur les Mome-raths. Les studios Disney ont réalisé deux autres adaptations de l'œuvre de Carroll : les Alice Comedies (1923-1927), série de courts métrages mêlant animation et prise de vues réelles, et deux films en images de synthèse et prise de vues réelles, Alice au pays des merveilles (2010) et Alice de l'autre côté du miroir (2016). Il s'inspire pour cela d'un procédé mis au point par Max et Dave Fleischer en 1919 avec la série Out of the Inkwell : des acteurs réels entourés par de l'animation[16]. Un livre « loufoque »[N 5]. Le personnage, qui n'apparaît qu'à la fin du film, n'a pas véritablement été développé et reste le despote de son monde de cartes[98]. Or l'histoire, apparemment décousue, cadre mal avec la narration linéaire traditionnelle du cinéma. Pour Sean Griffin, le personnage d'Alice selon Disney est moins indépendant et volontaire que celui de Lewis Carroll[139]. Retrouvez les 194 critiques et avis pour le film Alice au pays des merveilles, réalisé par Hamilton Luske et Wilfred Jackson avec les voix de Kathryn Beaumont, Ed Wynn, Richard Haydn Il développe l'histoire en ajoutant entre autres les épisodes du Chat du Cheshire et de la tea-party, faisant passer le manuscrit de 18 000 à 35 000 mots. En dehors du surréalisme, le film ne possède pas l'influence germanique des films du « Premier Âge d'or[43]. L'idée ancienne et répandue selon laquelle « Alice » est fortement fondée sur Alice Liddell est controversée. Alice rétorque qu'elle n'est pas une huître et que la morale des jumeaux ne la concerne donc pas. Le thème d'Alice a à nouveau été repris par la suite par les studios Disney : en 1959, c'est au tour de Donald Duck de vivre des aventures proches de celles d'Alice dans Donald au pays des mathémagiques[13]. Le 4 juillet 1862, profitant d'une promenade en barque sur la Tamise entre Oxford et Godstow, la petite Alice Liddell, alors âgée de dix ans, demande à Charles Dodgson, déjà connu sous le pseudonyme de Lewis Carroll, de la distraire en lui racontant une histoire. La chanson terminée, les fleurs demandent à Alice sa variété mais le genre humain ne leur étant pas connu, elles l'assimilent à du chiendent et l'expulsent. Même si les livres surréalistes de Lewis Carroll ont souvent été portés à l'écran, l'histoire d’Alice au pays des merveilles s'avère difficile à adapter car elle est très marquée par la culture britannique avec son humour nonsense, ses jeux de mots et ses longues tirades[16]. Pour Pinsky, Alice traite de l'éducation traditionnelle « lassante » basée sur les livres, qui propose « une déviation de la réalité qui désoriente [l'enfant] »[74]. Si l'adaptation du roman s'avère problématique, au moins le choix de l'animation permet-il de résoudre les problèmes de décors contrairement aux films en prises de vues réelles[63]. Fin 1945, afin d'étoffer le scénario, l'équipe de scénaristes décide d'utiliser des personnages du second tome des aventures d'Alice, De l'autre côté du miroir (Through the Looking-Glass, 1871) tels que les jumeaux Tweedle Dee et Tweedle Dum[46],[47]. Alice, assise auprès de sa sœur sur le gazon, commençait à s’ennuyer de rester là à ne rien faire ; une ou deux fois elle avait jeté les yeux sur le livre que lisait sa sœur ; mais quoi ! Eager eye and willing ear, La curiosité est un défaut, sa sœur l'avait bien prévenue. La vente se fait à Sotheby's et lui rapporte 15,400 £ de l'époque. Robin Allan recense les déclarations suivantes : Ollie Johnston résume les racines de l'insuccès du film durant la production par le fait que Walt Disney rendait l'équipe coupable de ne pas avoir mis de cœur à l'ouvrage, que c'était trop mécanique. Elle rêve d'un monde plein de divagation où seuls des livres d'images existeraient. Le premier est le Lièvre de mars, suivi du Loir et du Chapelier toqué. Elle évoque ce monde imaginaire en chanson, allongée dans un champ de pâquerettes. Alice au pays des merveilles (Alice in Wonderland), sorti en 1951, est le 17e long-métrage d'animation et le 13e « Classique d'animation » des studios Disney. Brode note que, son lien avec Alice n'étant pas cité dans les dialogues, elle n'est identifiable comme telle que grâce à une connaissance de l'œuvre originale ou au générique, sinon elle pourrait aussi bien être sa (jeune) mère ou une gouvernante[71]. Il ajoute que le public n'éprouve d'empathie à l'égard de l'héroïne ni pendant ni après le film[65]. Plus tard, elle devient artiste, aidée en cela par John Ruskin. Iracebeth est la tyrannique souveraine d’Underland. Mr. Dodgson, à Oxford, était toujours vêtu de noir, comme un pasteur, mais, quand il nous emmenait sur la rivière, il portait des pantalons de flanelle blanche. L'âge de Kathryn permet d'estimer la production de ce film à la fin de l'année 1948, début 1949, et d'en déduire le début de l'animation. De manière figurative, le « pays des merveilles » selon Walt Disney, c'est Disneyland. Pour Grant, le public américain persiste à considérer les longs métrages d'animation Disney comme étant destinés aux enfants alors qu'une partie du public britannique, devenue adulte et préparée à cette forme d'extraction du réalisme, accepte de les voir comme ce qu'ils sont : de l'art[40]. Cette version transformait Dinah en Chat de Chester et seule la Reine de cœur pouvait rompre le sort[45]. Elle décide de le suivre et, sans hésitation, s’engouffre à sa suite dans un terrier. », Mais les critiques ont aussi attaqué Disney pour son aspect trop réaliste, voire trivial[40]. Le 4 juillet 1862, Carroll et une amie ont emmené Alice, alors âgée de 10 ans, ainsi que ses soeurs Lorina et Edith, lors d'une excursion en bateau d'Oxford à Godstow, la ville voisine, pour prendre le thé au bord de la rivière.. C'est ce jour-là que la célèbre histoire est née. En décembre 1933, peu avant sa mort, elle assiste à la projection d'Alice réalisée par la Paramount Pictures. Malheureusement pour lui, en nettoyant la cheminée, un peu forcé par le Dodo, il provoque un nuage de suie qui fait éternuer Alice et propulse le pauvre Bill en dehors de la scène[82]. Bien que cette série soit une adaptation très libre des livres de Carroll[15], Disney appréciait l'idée d'une jeune fille vivant dans ses rêves et ne comprenant pas pourquoi le monde était si étrange[17]. Il lui écrira en 1885 pour lui demander l'autorisation de publier le manuscrit de la première version d'Alice chez Macmillan (Les Aventures d’Alice sous terre). Ces propos renforcent l'idée qu'il existe un « canon » Disney, une recette-formule produisant un « Classique ». De même, Humpty Dumpty, emprunté par Carroll à une comptine populaire mais présent dans le second tome, n'a pas été retenu car trop volubile. Traversant un champ de fleurs, elle découvre des papillons-tartines-beurrées qui se posent sur une feuille puis un « hippocampapillon ». Cependant, il est évident que ces histoires racontées à Alice se fondaient sur le caractère et les manières de la petite fille. Eager eye and willing ear, ». Elle n'en a pas moins été retenue pour servir aussi de modèle et donner sa voix à Wendy Darling dans Peter Pan[80], développé à la même époque. Au milieu des années 1940, Walt Disney opte pour une animation classique, afin de faciliter le travail d'adaptation des romans. En tant que monument littéraire, l'œuvre est en effet sous la surveillance de nombreux puristes prêts à la défendre contre les altérations excessives[22]. Mais l'effet est de courte durée et Alice doit fuir dans le labyrinthe, poursuivie par tous les personnages. Alice est une touriste au Pays des merveilles et les numéros des personnages secondaires ne parviennent pas à rendre divertissantes les leçons de morale de l'histoire[138], faisant du film, selon Grant, un spectacle de vaudeville par la surcharge d'éléments anecdotiques[109]. Deux éléments concrets démontrent que les livres lui étaient au moins dédiés. Il s'est en fait inspiré d'une photo de Mary Hilton Badcock, une autre jeune amie de Dodgson, qui lui avait été donnée par l'auteur lui-même. Avec Alice, les studios reprennent un concept récurrent déjà à l'œuvre dans Blanche-Neige, Pinocchio, Bambi, Cendrillon et une moindre mesure Dumbo : celui de la « mère absente » tel que le nomment Lynda Haas, Elizabeth Bell et Laura Sells, à savoir un personnage principal sans présence maternelle[145]. Gordon Legg réalise aussi des aquarelles et des gouaches pour les personnages d'Alice, de la Simili-tortue et du Griffon[33]. En 1928, devant les difficultés financières, elle doit se résoudre à vendre l'exemplaire que Dodgson lui a donné d'Alice's Adventures under Ground (Les Aventures d’Alice sous Terre). ... Alice au Pays des Merveilles a été repris un nombre incalculable de fois. Jimmy Johnson écrit que Sammy Fain et Bob Hilliard ont composé une bonne bande son pour le film mais la première sortie du film n'a pas été un succès au détriment des ventes de disques[62]. Achetez neuf ou d'occasion. On lui prête une liaison avec le prince Leopold, fils de la reine Victoria (qui vient étudier à Christ Church en 1872) mais, le 15 septembre 1880, c'est Reginald Hargreaves, lui aussi étudiant à Oxford, qu'elle épouse à l'abbaye de Westminster. L'aliment fait effet et Alice rapetisse au point de passer par une échancrure de la porte, se lançant à nouveau à la poursuite du Lapin toujours en retard. Au Pays des Merveilles Parc d’attraction est animé avec des personnages de vos contes préférés. La plus ancienne publication est un comic publié le 13 avril 1951 avec un scénario de Del Connell, sur des crayonnés de Riley Thomson et un encrage de Bob Grant[147]. Le 24 Déc 2015 par Carole Mazerand, dans Bande dessinée. « Le Chapelier toqué » dans la seconde version française. Achetez neuf ou d'occasion. La plupart du temps, les héros Disney ne retrouvent pas le monde réel en admettant, tels Dorothy dans Le Magicien d'Oz, que « rien ne vaut son foyer ». La Seconde Guerre mondiale met le projet en pause. Sa présence permet de nombreux gags à la fois avec la fumée mais aussi avec ses trois paires de bras et de jambes[82]. Ses esquisses, en particulier la gamme de couleur et l'aspect graphique, semblent souvent avoir été reprises directement dans le film[67]. L’idée de cette publication ne m’est venue que l’autre jour. Le pays des merveilles, tel que Lewis Carroll le décrit dans Alice au pays des merveilles, est un monde qui défie sans cesse les lois de la logique. La Chenille, qui se transforme en papillon à la fin de la scène, est interprétée par Richard Haydn qui lui donne, selon Sibley, une forme de « pédanterie britannique »[84]. Les Aventures d’Alice au pays des merveilles de Lewis Carroll, Alice, illustration d’Arthur Rackham, 1908. Le Morse se fâche contre le Charpentier mais, lorsque ce dernier aperçoit un banc de jeunes huîtres (représentées avec des langes), leur mésentente disparaît[81]. Grant trouve trois raisons à cet échec : la première est l'impossible cohabitation de deux génies créatifs (Carroll et Disney)[13]. » La scène d'Alice emprisonnée dans une bouteille animée par Joshua Meador a nécessité, malgré le talent de l'équipe des effets spéciaux, l'ajout de bulles car elle posait un problème d'échelle du fait de l'absence d'arrière-plans[72]. En 1947, Walt confie la mission d'écrire les chansons à Mack David, Al Hoffman et Jerry Livingston[58],[59], tous trois issus de la Tin Pan Alley[60], déjà à l'œuvre sur Cendrillon[59]. le crocodile). Vers 1941, Disney évoque à nouveau l'idée d'utiliser des acteurs réels en raison de problèmes avec l'animation[36] et commence à chercher de l'aide à l'extérieur de ses studios[38]. Pour notre Alice au Pays des Merveilles, nous avons voulu une adaptation théâtrale au plus proche du texte de Lewis Carroll. Adapté du célèbre conte de Lewis Carroll, "Alice au pays des merveilles" (1951) est encore un autre grand classique de Walt Disney. Mais pour Allan, le studio se répète : le Jardin des fleurs sauvages a déjà été évoqué dans Bumble Boogie (1948) et les arbres de la forêt dans laquelle Alice cherche le Lapin blanc sont des réminiscences de Johnny Pépin-de-Pomme et À la gloire d'un arbre dans Mélodie Cocktail (1948)[67]. Résumé : Alice est une jeune fille qui mange un pique nique en compagnie de sa sœur.Lorsqu'elle aperçoit un lapin blanc avec une veste à boutons et une montre à gousset qui n'arrête pas de répéter qu'il est en retard, elle n'hésite pas et le suit. En 1932, pour fêter le centenaire de la naissance de Charles Dodgson, elle est invitée aux États-Unis pour recevoir le diplôme honorifique de docteure ès Lettres à l'université Columbia (à New York). Maltin reprend à son compte les propos de Disney sur le manque de chaleur du film et la sensation d'avoir simplement regardé un « cartoon » plutôt que d'avoir vécu une expérience particulière[65]. Le Loir est pris de frayeur et, dans la confusion générale, la reine est assommée à la place du chat qui se trouvait sur sa tête. Ils sont tous deux ballonnés, mal-aimables[84] et tentent d'initier Alice aux bonnes manières[74] avec une leçon assez futile, tout en la traitant de « gauche »[84]. Pour Walt Disney, le film était empli de personnages insensés qu'il n'était pas possible d'utiliser et « même Alice n'était pas sympathique »[13]. D'après Thomas et Johnston, il est basé sur un des plus anciens et célèbres fromages anglais, le Cheshire (ou Chester)[92]. Dans cette même scène, l'équipe des effets sonores a dû imaginer un son pour la toile d'araignée et c'est Jim MacDonald qui a finalement trouvé l'effet évoquant cette structure[94]. Malgré cela le projet n'est pas achevé, des idées présentes dans certains scénarios n'étant abandonnées que tardivement comme la scène de la Simili-tortue et du Griffon encore prévue dans une version de 1949[43]. Selon Beck, le département scénario tournait en rond tandis que Walt faisait des cauchemars[14]. Sa principale caractéristique est sa crainte d'être en retard, une forme de course contre la fuite du temps, ses propos et ses actions en subissant les conséquences. », Bien que Michael Barrier déclare que Disney n'aurait achevé de lire le livre qu'en mars 1939[34], selon Robin Allan, Walt le commente ainsi dans une réunion du 10 décembre 1938 : « Lorsque vous vous penchez dessus et que vous l'analysez, vous vous rendez compte que c'est un livre destiné aux gens de son époque. Dans une critique cinématographique de 1957, Jonathan Routh écrit : « Dodgson [le vrai nom de Lewis Carroll] a toujours été ennuyé par les productions théâtrales d'Alice qui n'avaient jamais assez d'irréalisme, n'atteignant pas ce qu'il avait imaginé ou que Tenniel avait illustré[40]. Dreaming as the summers die: Le film de marionnettes sortit donc le même jour[109],[112] mais fut éclipsé par le film de Disney. Alice Liddell et le personnage fictif d'« Alice » dans le livre sont peut-être à différencier. Lors d'une conférence en 1974 pour la Lewis Carroll Society, Brian Sibley déclare que le Chat de Chester est l'une des plus belles créations de Disney, sentiment de nombreux employés des studios de l'époque[84]. Les volutes prennent la forme des lettres ou des mots qu'elle prononce. Charles Dodgson rencontre d'abord Harry, l'aîné de la famille, à qui il donne des cours de mathématiques[3]. Johnston et Frank Thomas estiment que « le film manquait avant tout de l'imagination de Carroll, de la direction inspirée à laquelle l'équipe était habituée de la part de leur patron (Disney) et de la rigueur coutumière apportée à la structure de nos dessins animés[75]. La télévision devient un « point de vente » pour Disney[106]. Walt Disney a eu du mal à appréhender le personnage[95]. Alice se retrouve dans les jardins du château, un véritable labyrinthe où des cartes à jouer peignent des rosiers blancs plantés par erreur en rouge, pensant ainsi échapper à la colère de la Reine qui a pour habitude de réclamer la tête de ses contradicteurs.