Il fut pris, jugé et condamné à mort. Je comprends comment tressaillira l’univers, lorsque le ciel et la terre s’uniront dans le même cri d’allégresse, lorsque tout ce qui vit ou a vécu proclamera : « Tu as raison, Seigneur, car tes voies nous sont révélées ! Les frères karamazov - Achetez une variété de produits à prix abordables sur eBay. Il adressa au tribunal une lettre déclarant qu’il était un monstre, mais que le Seigneur avait daigné l’éclairer et lui envoyer sa grâce. Si quelquâun des adversaires aux prises pouvait prendre Ce sauvage gagnait sa vie à Genève comme journalier, buvait son salaire, vivait comme un monstre, et finit par assassiner un vieillard pour le dévaliser. Collection: Bibliothèque de la Pléiade ; Format: Cuir ; 2 avis. — Oui, s’écrient pasteurs, juges et dames patronnesses, c’est le plus beau jour de ta vie, car tu vas à Dieu ! Wikisource. sâaccrocha à cette idée. Donc, ces parents instruits exerçaient maints sévices sur la pauvre fillette. de « tout » deux roubles et au lieu de « suis-moi » aller seulement Il me semble que ce sont quatre choses: Caractéristique VI Le réquisitoire. À quoi bon cette distinction diabolique, payée si cher ? Les frères Karamazov Chapitre I voyage de Pétersbourg, mais, cette décision prise, il estima avoir le droit, pour se donner du cœur, de se soûler dans toutes les règles. ». immédiate. Mon argumentation sera réduite au dixième, mais cela vaut mieux. — Bravo ! Oui, cet Être existe. Pourquoi cela, qu’en penses-tu ? Il y a pourtant beaucoup d’amour dans l’humanité, un amour presque pareil à celui du Christ, je le sais par expérience Ivan…. J’ai mal à la tête et je me sens triste. D’abord, on peut aimer les enfants de près, même sales, même laids (il me semble, pourtant, que les enfants ne sont jamais laids). Dans Les Frères Karamazov l'écrivain porte à son paroxysme le contraste entre d'une part ce que représente une larme d'enfant et d'autre part l'harmonie universelle [46]. Aliocha. Frères Karamazov (Les) - DOSTOÏEVSKI Fiodor / Manga. Les Frères Karamazov (trad. Il ne pouvait sâoffenser de ce « Tu ne peux pas tirer, tu tireras tout de même ; meurs, mais tire. que le starets, après sa mort, procurerait une gloire Chez Nékrassov, cela produit une impression épouvantable. Aliocha avec un sourire. Piotr « Écoute, je me suis borné aux enfants pour être plus clair. Tu aimes les enfants, Aliocha ? Il s’agit d’une fillette de cinq ans, prise en aversion par ses père et mère, « d’honorables fonctionnaires instruits et bien élevés ». il fit dire à Dmitri quâil lâaimait beaucoup et attendait de lui Ceux-là disaient, mais à voix basse, que câétait un saint, et, prévoyant sa fin prochaine, ils attendaient de prompts miracles qui répandraient une grande gloire sur le monastère. Achetez en toute confiance et sécurité sur eBay! Il faut qu’un homme soit caché pour qu’on puisse l’aimer ; dès qu’il montre son visage, l’amour disparaît. Le malheur, c’est que je ne puis admettre une solution de ce genre. Tu l’as oublié, c’est lui la pierre angulaire de l’édifice, et c’est à lui de crier : « Tu as raison, Seigneur, car tes voies nous sont révélées. Voilà pourquoi, dans beaucoup de nos monastères, cette institution fut dâabord presque persécutée. Les frères Karamazov Résumé L'intrigue principale tourne autour des trois fils d'un homme impudique, vulgaire et sans principes (Fiodor Pavlovitch Karamazov), et du parricide commis par l'un d'entre eux. startsy dans nos monastères, et je regrette de nâavoir pas, Jâignore quand et par qui elle fut implantée voudrait se rapprocher de lui. La troïka emportée. oui, « le seul sans péché » et « qui a versé son sang ». Les Frères Karamazov (trad. — Non, je ne puis l’admettre, mon frère, prononça Aliocha, les yeux étincelants. connaît pas de plus grand besoin, de plus douce consolation Mongault, tome 1.djvu, Dostoïevski - Les Frères Karamazov, trad. part extraordinaire, par ennui, peut-être, ou pour se divertir. Câest alors quâeut lieu lâentrevue, ou plutôt la réunion, dans Elle florissait surtout dans le fameux ermitage de Kozelskaïa Optyne[3]. Aliocha avait remarqué que beaucoup de ceux qui venaient pour la première fois sâentretenir en particulier avec le starets entraient chez lui avec crainte et inquiétude ; presque tous en sortaient radieux et le visage le plus morne sâéclairait de satisfaction. que de trouver un sanctuaire ou un saint, de tomber à NRF, 1935 (2, p. 534-541). Parle, Aliocha. Non, je ne l’ai pas oublié, je m’étonnais, au contraire, que tu ne l’aies pas encore mentionné, car dans les discussions les vôtres commencent par le mettre en avant, d’habitude. Mais il avait une autre idée. Il est 1911 : Les Frères Karamazov, de Fiodor Dostoïevski, adaptation et mise en scène par Jacques Copeau, Théâtre des Arts Paris; 1972 : Les Frères Karamazov, de Fiodor Dostoïevski, mise en scène par Georges Vitaly, Théâtre Graslin Nantes « Câest là -bas quâest ta place, et non ici. » Le moine, consterné et désolé, alla trouver le patriarche de Constantinople et le supplia de le relever de lâobédience, mais le chef de lâEglise lui répondit que, non seulement lui, patriarche, ne pouvait le délier, mais quâil nây avait aucun pouvoir au monde capable de le faire, excepté le starets dont il dépendait. Langue; Suivre; Modifier < Les Frères Karamazov (trad. offenses, particulièrement les fines railleries de Mioussov et Un visiteur Dans les derniers temps, la maladie « Je dois t’avouer une chose, commença Ivan, je n’ai jamais pu comprendre comment on peut aimer son prochain. Il raconta à Aliocha lettre quâil ferait tout pour éviter une « bassesse » ; quoique NRF, 1935 (1, p. 250-260). Dmitri, qui chercha en vain à suite athée et socialiste (car le socialisme, ce nâest pas seulement mépris, sâil existait, mais il attendait avec une vague alarme, Il leur vient une plaisante idée : caressant le bébé, ils parviennent à le faire rire ; puis l’un d’eux braque sur lui un revolver à bout portant. C’est par amour pour l’humanité que je ne veux pas de cette harmonie. tirée, en Orient, dâune pratique millénaire. Voyant son chien boiter, le général en demanda la cause. qui ont vécu sans se trouver en eux-mêmes. I. L’arrivée au monastère V. Les startsy V les startsy. confessé indissoluble. Les Frères Karamazov (1877). — À propos, continua Ivan comme s’il n’avait pas entendu son frère, un Bulgare m’a récemment conté à Moscou les atrocités que commettent les Turcs et les Tcherkesses dans son pays : craignant un soulèvement général des Slaves, ils incendient, égorgent, violent les femmes et les enfants ; ils clouent les prisonniers aux palissades par les oreilles, les abandonnent ainsi jusqu’au matin, puis les pendent, etc. Ces Le réquisitoire. éventuels, mais il réfléchit et se tut. et de leur instruction. même au miracle, et si ce dernier se présente comme un fait — Encore un petit tableau caractéristique. — Le starets Zosime a plusieurs fois parlé de cela, observa Aliocha. façon ; mais comme lui-même se reprochait secrètement Les Frères Karamazov de Dostoievsky, Fedor et d'autres livres, articles d'art et de collection similaires disponibles sur AbeBooks.fr. lâexécution de sa promesse. que lui-même ne sâexpliquait pas, le moment où son frère Economisez avec notre option de livraison gratuite. Néanmoins, la grande majorité tenait le parti du starets Zosime, et beaucoup lâaimaient de tout leur cÅur, quelques-uns lui étaient même attachés presque fanatiquement. Les Frères Karamazov (trad. Le général ordonne de déshabiller complètement le bambin, ce qui fut fait ; il tremblait, fou de peur, n’osant dire un mot. Il ne lui viendrait pas à l’idée de clouer les gens par les oreilles, même s’il pouvait le faire. dur apprentissage, dans lâespoir, après un long stage, de se dans les monastères russes à une époque récente, il y a moins ses deux frères, quâil ne connaissait pas du tout jusquâalors. Les Frères Karamazov, traduction Halpérine-Kaminsky et Morice/Livre IV. « que les catéchumènes sortent ! » le cercueil qui contenait Les Frères Karamazov (trad. foi qui naît du miracle, câest le miracle qui naît de la foi. Il donna son consentement et un jour fut fixé : « Qui monastère avec plus dâégards quâun simple curieux. Quoi quâil en soit, lâinstitution des startsy sâest maintenue, et elle sâimplante peu à peu dans les monastères russes. Qui n’a vu cela ? dans fort peu de monastères, et a même, ou peu sâen faut, été dignité et la personne du starets étant capables dâimposer la dans dans la cellule du starets Zosime ; sans recourir à son Rechercher. Achetez en toute confiance et sécurité sur eBay! Là -bas, la confession de tous les militants au enthousiasme intérieur. Henri Mongault), https://fr.wikisource.org/w/index.php?title=Les_Frères_Karamazov_(trad._Henri_Mongault)/I/05&oldid=9609294, licence Creative Commons Attribution-partage dans les mêmes conditions. On bat l’enfant une minute, puis cinq, puis dix, toujours plus fort. Si le droit de pardonner n’existe pas, que devient l’harmonie ? Il lui prit soudain fantaisie de voir le couvent et le « saint ». C’est sur ce désir que reposent toutes les religions, et j’ai la foi. ils lâaimaient tant, pourquoi ils se prosternaient devant Henri Mongault) Fédor Dostoïevski. de son âme, voulant des réalisations immédiates, et prêt à proféra doucement Aliocha, tout pâle, avec un sourire convulsif. Pour les articles homonymes, voir Les Frères Karamazov (homonymie). On sait ce qu’on sait. Les Turcs y figurent, naturellement, avec d’autres étrangers, mais j’ai aussi des cas nationaux qui les surpassent. à propos du starets Zosime, beaucoup racontaient quâà force dâaccueillir depuis de nombreuses années tous ceux qui venaient épancher leur cÅur, avides de ses conseils et de ses consolations, il avait, vers la fin, acquis une grande perspicacité. pourtant de le faire à grands traits. Câétait le starets Zosime, comme je lâai déjà expliqué plus Aliocha le Je viens de le lire dans les Archives russes ou l’Antiquité russe[3], je ne sais plus. — Alors, peux-tu admettre que les hommes consentiraient à accepter ce bonheur au prix du sang d’un petit martyr ? — Pourquoi me tourmentes-tu ? Ils imaginèrent enfin un raffinement de cruauté : par les nuits glaciales, en hiver, ils enfermaient la petite dans les lieux d’aisances, sous prétexte qu’elle ne demandait pas à temps, la nuit, qu’on la fit sortir (comme si, à cet âge, une enfant qui dort profondément pouvait toujours demander à temps). » Le garçon se met à courir. leurs enfants, on amenait des possédées. — Je pense que si le diable n’existe pas, s’il a été créé par l’homme, celui-ci l’a fait à son image. rendre dans un autre pays, de Syrie en Ãgypte. Les Frères Karamazov (trad. Henri Mongault)/I/05. Aussitôt il cessera ses bienfaits, et cela sans méchanceté. Le roman met en scène un père et ses quatre fils, trois légitimes, un illégitime. depuis quelque temps, ne quittait plus sa cellule et refusait à la messe. » Parmi les souvenirs de sa petite enfance, Tu as donc aussi un diablotin dans le cœur, Aliocha Karamazov ? réconciliation. du peuple, il en était persuadé autant que ces paysans et ces Quand bien même son fils pardonnerait, elle n’en aurait pas le droit. La dernière modification de cette page a été faite le 24 juillet 2019 à 11:22. câest surtout la question de lâathéisme, de son incarnation Il faut noter quâil ne demeurait pas, comme Ce sont là sornettes d’Euclide, je le sais, mais je ne puis consentir à vivre en m’appuyant là-dessus. Je veux être présent quand tous apprendront le pourquoi des choses. Alexandrovitch Mioussov, qui séjournait alors parmi nous, Scarabée IV Scarabée. Libéral à la mode des années quarante Pour améliorer le contenu de Wikipédia, nous vous proposons de travailler les articles ci-dessous. Depuis quelque temps, son Langue; Suivre; Modifier < Les Frères Karamazov (trad. Les Frères Karamazov (film, 1969) Les Frères Karamazov (en russe : Братья Карамазовы) est un film soviétique réalisé par Kirill Lavrov, Ivan Pyryev et Mikhail Ulyanov, sorti en 1969. que lââme résignée du simple peuple russe, ployant Ils ne savent où aller, ni à qui s’adresser, et cela excite les mauvais instincts. parmi nous et les startsy disparurent. Il y a des êtres qui s’excitent à chaque coup, jusqu’au sadisme, progressivement. On prétend que les startsy existaient en Russie dans contraste de leur personnalité et de leurs caractères était si à la liberté vis-à -vis de soi-même, et dâéviter le sort de ceux Pourtant, on peut aussi fouetter les gens. Henri Mongault) Fédor Dostoïevski. Qu’est-ce que tout cela peut bien me faire ? trouve toujours en lui la force et la faculté de ne pas croire Et le papa est heureux que les verges aient des épines. Les Frères Karamazov (1923) Traduction par Henri Mongault. Parmi les gens qui amenaient au starets des enfants ou des parents malades pour quâil leur imposât les mains ou dît une prière à leur intention, Aliocha en voyait beaucoup revenir bientôt, parfois le lendemain, pour le remercier à genoux dâavoir guéri leurs malades. » La troupe se dirige vers l’échafaud, derrière la charrette ignominieuse qui emmène Richard. ils se voyaient assez souvent. », lorsque le bourreau, la mère, l’enfant s’embrasseront et déclareront avec des larmes : « Tu as raison, Seigneur ! mille ans. au Sinaï et au mont Athos, elle existe depuis bien plus de Je prétends qu’elle ne vaut pas une larme d’enfant, une larme de cette petite victime qui se frappait la poitrine et priait le « bon Dieu » dans son coin infect ; non, elle ne les vaut pas, car ces larmes n’ont pas été rachetées. Aujourd'hui, dans Wikipédia. tous seront saints, tous sâaimeront les uns les autres ; il nây 7 I L’odeur délétère Le corps du Père Zosime fut préparé pour l’inhumation d’après le rite établi. pensif et fort calme. nâavait pas achevé ses études. Le tigre déchire sa proie et la dévore ; c’est tout. J’ai lu quelque part, à propos d’un saint, « Jean le Miséricordieux »[1], qu’un passant affamé et transi, vint un jour le supplier de le réchauffer ; le saint se coucha sur lui, le prit dans ses bras et se mit à insuffler son haleine dans la bouche purulente du malheureux, infecté par une horrible maladie. six années de sa belle jeunesse à lâétude et à la science â ne fit douloureusement Aliocha. a dans son cÅur le mystère de la rénovation pour tous, cette — Tu sais fort bien « retourner les mots », comme dit Polonius dans Hamlet, reprit Ivan en riant. Qu’elle lui pardonne sa souffrance de mère, mais non ce qu’a souffert son enfant déchiré par les chiens. en butte aux persécutions, comme une innovation inconnue Il disait aussi que souvent, pour des âmes inexpérimentées, le visage de l’homme est un obstacle à l’amour. Rechercher. — Cours, cours, lui crient les piqueurs. Mais Kolia n’entendit pas. Les Frères Karamazov (1923) Traduction par Henri Mongault. Wikisource possède plusieurs éditions des Frères Karamazov de Fédor Dostoïevski. prévenir le starets, de lui parler au sujet de ces visiteurs Je ne parle pas des souffrances des adultes, ils ont mangé le fruit défendu, que le diable les emporte ! La confiance angélique de ces créatures sans défense séduit les êtres cruels. Résumé des frères Karamazov Fiodor Pavlovitch a trois fils qu’il a totalement délaissés. Henri Mongault) Fédor Dostoïevski. croirai pas avant dâavoir vu ». Mais aussi, ce n’est qu’un cheval, et Dieu ne l’a-t-il pas créé pour être fouetté ? lâinclinent à croire. Langue; Suivre; Modifier < Les Frères Karamazov (trad. Pareillement, sâil avait conclu Tu n’es pas coupable d’avoir ignoré Dieu, lorsque tu dérobais la pâtée des pourceaux et qu’on te battait pour cela (d’ailleurs, tu avais grand tort, car il est défendu de voler), mais tu as versé le sang et tu dois mourir. — Eh bien, moi, je ne le sais pas encore et ne peux pas le comprendre, beaucoup sont dans le même cas. admettre aussi le miracle. par suite des calamités qui survinrent, le joug tatare, les Ce dernier fait est exact, mais le fait ; sâil lâadmet, ce sera comme un fait naturel, mais Un père a fouetté sa fille, c’est une honte de le poursuivre ! Il grandit comme un petit sauvage, sans rien apprendre ; à sept ans, on l’envoya paître le troupeau, au froid et à l’humidité, à peine vêtu et affamé. Et non une compensation quelque part, dans l’infini, mais ici-bas, une compensation que je voie moi-même. temple trois fois de suite. Aliocha avait paru fortement impressionné par lâarrivée de Richard lui-même raconte qu’alors, tel l’enfant prodigue de l’Évangile, il eût bien voulu manger la pâtée destinée aux pourceaux qu’on engraissait, mais il en était privé et on le battait lorsqu’il la dérobait à ces animaux : c’est ainsi qu’il passa son enfance et sa jeunesse, jusqu’à ce que, devenu grand et fort, il se mît à voler. L’histoire est celle de la famille Karamozov. NRF, 1935 (2, p. 703-711). toute la Russie grâce à ses startsy, que les pèlerins venaient plus profond respect, dâun ton pénétré. Dmitri l’aîné a été élevé par les domestiques. la question ouvrière ou celle du quatrième état, mais de ce dernier, malgré sa vie sublime. IV. Les frères font connaissance. Come son ancien procès avec le monastère durait encore â le litige avait pour objet la délimitation de leurs terres Les Frères Karamazov (1923) Traduction par Henri Mongault. tout sacrifier à cette fin, même sa vie. ce saint, ce dépositaire de la vérité divine aux yeux Ce texte de domaine public a été produit par le groupe «Ebooks libres et gratuits », reconnaissance de caractères et révision par Mireille, Jean-Marc et Coolmicro. Dostoïevski, devenu conservateur et nationaliste convaincu, voulait exprimer dans ce roman sa crainte des révolutionnaires à travers une fiction mettant en scène les héros (les conservateurs) face aux « ennemis de la Russie » (les socialistes, les nihilistes) ; il souhaitait de plus montrer la filiation directe entre le libéralisme des années 1840 et le nihilisme russe des années 1870, comme il l'écrit dans sa lettre au futur Alexandre III. des ténèbres. Il faut noter quâAliocha, vivant au monastère, ne sâétait encore lié par aucun vÅu ; il pouvait aller où bon lui semblait des journées entières, et sâil portait le froc, câétait volontairement, pour ne se distinguer de personne au monastère. Pourtant le peuple témoigna tout de suite une grande vénération aux startsy. voyant dans le starets un individu isolé : « Peu importe ; il C’est ce que nous ont expliqué les Tatars, et ils nous ont légué le knout. La dernière modification de cette page a été faite le 2 mai 2019 à 09:29. Mais l’analyse ne peut malheureusement que déposer les armes devant le problème du créateur littéraire. Les Frères Karamazov (en russe : Братья Карамазовы) est le dernier roman de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski. Un mauvais plaisant objectera que les enfants grandiront et auront le temps de pécher, mais il n’a pas grandi, ce gamin de huit ans, déchiré par les chiens. Quant à Ivan, il sâintéressait beaucoup à lui, Les Frères Karamazov sont la métaphore de la suprême rébellion contre Dieu. gens ne comprennent pas quâil est souvent bien facile de faits historiques et les services rendus à la patrie lui manquaient des temps fort anciens, ou quâils auraient dû exister, mais que, animé de si bonnes intentions pouvait être reçu au — Mais c’est de la révolte, prononça doucement Aliocha, les yeux baissés. Mongault, tome 1.djvu, Dostoïevski - Les Frères Karamazov, trad. Vois-tu, je suis un dilettante, un amateur de faits et d’anecdotes ; je les recueille dans les journaux, je note ce qu’on me raconte, cela forme déjà une jolie collection. cause quâil ignorait. quâil nây a ni Dieu ni immortalité, il serait devenu tout de Un ancien général, avec de hautes relations, riche propriétaire foncier, vivait dans un de ses domaines dont dépendaient deux mille âmes. Sans doute, ce nâest quâune ancienne légende, mais voici un fait récent : un religieux faisait son salut au mont Athos, quâil chérissait de toute son âme, comme un sanctuaire et une paisible retraite, quand son starets lui ordonna soudain de partir pour aller dâabord à Jérusalem saluer les Lieux Saints, puis retourner dans le Nord, en Sibérie. se souvenir dâavoir promis quelque chose, lui répondit par demanda également sâil nây avait pas là le mépris dâun athée Me le diras-tu, enfin ? Henri Mongault) Fédor Dostoïevski. « Taïaut ! Le prétexte qui la motiva était en réalité mensonger. Il comprenait parfaitement Wikisource. Crois-moi, Aliocha, il se peut que je vive jusqu’à ce moment ou que je ressuscite alors, et je m’écrierai peut-être avec les autres, en regardant la mère embrasser le bourreau de son enfant : « Tu as raison, Seigneur ! aura plus ni riches, ni pauvres, ni élevés, ni humiliés ; tous Les obligations Je voulais parler des souffrances de l’humanité en général, mais il vaut mieux se borner aux souffrances des enfants. J’ai connu un bandit, un bagnard ; durant sa carrière, lorsqu’il s’introduisait nuitamment dans les maisons pour piller, il avait assassiné des familles entières, y compris les enfants. Or, je veux vivre. Tout homme recèle un démon en lui : accès de colère, sadisme, déchaînement des passions ignobles, maladies contractées dans la débauche, ou bien la goutte, l’hépatite, cela varie. faisait une courte prière, leur donnait sa bénédiction,