Son écriture n'ayant pas été déchiffrée, la connaissance de la structure sociale de la civilisation harappéenne est toutefois plus limitée que pour les autres civilisations similaires ayant une écriture et l'interprétation socio-politique des trouvailles archéologiques est peu assurée et tout laisse à penser que bien des aspects de cette civilisation resteront à jamais impossibles à approcher. Petits objets votifs ou jouets. Musée du Louvre. Musée national (New Delhi). C'est un phénomène long et complexe qui a pu être défini comme une période harappéenne tardive, puis une ère de « localisation ». Le site de Pirak dans la plaine de Kachi est peuplé vers 2000 av. Les archéologues sont convaincus d'avoir fait la preuve qu'elle est issue de la culture harappéenne ancienne qui l'a précédée comme cela a été vu. J.-C.), ou civilisation harappéenne, du nom de la ville antique de Harappa, est une civilisation de l'Âge du bronze, dont le territoire s'étendait autour de la vallée du fleuve Indus, dans l'ouest du sous-continent indien (le Pakistan moderne et ses alentours). Sites archéologiques de la civilisation de l'Indus Un article de Wikipédia, l'encyclopédie … Le premier ensemble (KLB-1) est alors une citadelle aux murs épais, divisée en deux ensembles, avec des unités résidentielles au nord, et un espace sans doute rituel au sud, avec un puits et un bain[79],[80],[81]. J.‑C., que se met progressivement en place la civilisation de l'Indus à proprement parler, qui émerge en intégrant les différentes cultures voisines. La céramique de type Hakra est faite au tour, peinte et incisée ; comme son nom elle est répandue dans le bassin de la Hakra. À Dholavira, en milieu plus aride, le système était plus complexe : des barrages ont été construits sur les deux cours d'eau saisonniers coulant vers la ville, pour ralentir leur cours et le dériver vers des réservoirs ; ceux-ci, taillés dans la roche et/ou en briques, étaient connectés et disposaient de chambres permettant de ralentir leur envasement. À l'ouest une partie du Baloutchistan est intégrée (Nausharo) et des sites harappéens se retrouvent jusqu'à la côte du Makran (Sutkagan Dor (en)), mais la culture de Kulli ne fait pas partie du complexe harappéen. La production artisanale harappéenne se caractérise comme vu plus haut par la production en grande quantité de certains objets, suivant des méthodes standardisées, et leur diffusion sur un vaste espace. Le site le mieux connu de cette culture est Mehrgarh, datant d'environ 6500 av. Harappa, vers 2500 av. L’Indus (connu sous le nom de Sindh ou Sindhu dans l’Antiquité, et de Senge Khabab en tibétain « qui sort de la bouche du lion » au niveau de sa source) est un fleuve d'Asie qui a donné son nom à l’Inde . Les résidences sont couramment équipées en bains et latrines, et des dispositifs permettaient l'évacuation des eaux usées : une petite canalisation relie la résidence à une plus grande canalisation collectant les eaux usées du bloc résidentiel, qui étaient ensuite dirigées au-delà des murailles de la ville pour se déverser dans les champs alentours. Il comprend le bassin de l'Indus et de ses affluents et aussi celui d'un autre système coulant alors à l'est, dénommé Ghaggar en Inde, Hakra au Pakistan, parfois Saraswati, noms alternatifs pour désigner un même cours d'eau. Les explorations archéologiques s'intensifient et se modernisent au début du XXe siècle sous la houlette de John Marshall. Il ressemblerait à Shiva (on parle de « proto-Shiva ») ou une de ses formes, Pashupati. Il a ainsi été proposé que les salles de bains des résidences aient pu servir à des cérémonies religieuses domestiques, mais cela reste très spéculatif[197]. Ils sont également travaillés en plus petites pièces pour servir d'incrustations décoratives dans du mobilier en bois et des sculptures en pierre[151],[152],[153]. Les coquillages servent aussi à fabriquer des petits récipients, souvent à partir d'un autre gastéropode marin, Chicoreus ramosus. L'étude la plus importante a porté sur des squelettes du cimetière R-37 de Harappa, de différentes catégories d'âge, et ont indiqué des conditions de santé plutôt bonnes. Ces villes disposent de murailles, de rues au tracé souvent régulier, d'un système d'écoulement des eaux usées perfectionné, ces constructions étant faites à partir de briques de format standardisé. Au sud-est se trouve la zone littorale du Gujarat, avec la péninsule de Kutch, une vaste île à l'époque harappéenne et celle du Saurashtra (ou Kathiawar), zone d'expansion majeure de la civilisation de l'Indus[14]. Une construction de Harappa a également été nommée « grenier » à la suite de M. Wheeler qui y voyait des greniers publics ; il s'agit d'un édifice organisé autour de deux blocs de 42 × 17 mètres divisées en plus petites unités de 15,77 × 5,33 m séparées par des corridors. Le répertoire comprend 400 à 450 de signes simples ou composés, avec des variations. Deux systèmes climatiques se partagent cet ensemble : les cyclones hivernaux et la mousson estivale provoquent deux périodes humides dans la partie nord de l'Indus, et aussi dans les montagnes alentours où elles provoquent des chutes de neige. Le site le mieux connu de cette culture est Mehrgarh, datant d'environ 6500 av. J.-C., et lui succèdent plusieurs cultures régionales moins marquées par le fait urbain, dépourvues de traces de standardisation et de centralisation. Seule la tête et les épaules du personnage nous sont parvenues, à l'origine il s'agissait sans doute aussi d'une représentation en position assise[142],[143],[144]. C'est le cas de Nageshwar dans le golfe de Kutch (Gujarat) dont les habitants travaillent les coquillages en grande quantité. Il a également été proposé que certains édifices de la ville basse aient eu une fonction rituelle, comme la maison I qui a une structure atypique et a livré de nombreux sceaux de licornes. Un artisanat d'une grande technicité se développe, manifestement encadré par une organisation administrative dont la trace la plus claire sont les nombreux sceaux mis au jour sur les sites de l'Indus. Elles datent plutôt de la fin de la période mature (début du IIe millénaire av. Il est occupé depuis l'époque ancienne, mais sans présenter de traits harappéens à cette période ; il les adopte au début de l'ère d'intégration. La culture d'Ahar-Banas qui se développe plus au sud présente en revanche moins de traces de contacts avec l'horizon harappéen, de même que celle de Kayatha qui se trouve encore plus au sud, mais le fait qu'on retrouve dans l'Indus des matières premières caractéristiques de ces régions (étain, or, agate, cornaline) laisse supposer l'existence de liens, au moins indirects[202],[203]. À Mohenjo-daro aucun cimetière n'a été fouillé, mais environ 46 tombes ont été dégagées lors des fouilles des zones résidentielles. Approx. Des petits objets gravés, comme des sortes de dés, semblent avoir servi pour des jeux. ou des individus (des sortes de pièces d'identité ?). J.‑C. Comme indiqué précédemment les prospections ont ainsi permis d'identifier des sortes de « villages industriels », dont des sites côtiers tels que Balakot et Nageshwar qui sont spécialisés dans le travail des coquillages[122]. (la chronologie varie selon les auteurs). L'économie agricole de la tradition de l'Indus s'est formée à partir de plantes et animaux domestiqués manifestement venus du Proche-Orient (blé, orge, lentilles, pois, lin, mouton, chèvre, bœufs), mais les cultures locales de l'Asie du sud s'emparent vite du principe et pléthore d'épisodes de domestication se produisent à partir d'espèces indigènes (zébu, buffle, cochon local, poulet, sésame, coton, millet, riz, melon, concombre et bien d'autres plantes tropicales), avec des foyers (vaguement) localisables selon les cas au Baloutchistan, dans l'Indus, le Gange moyen, le Gujarat ou des régions orientales[27]. L'autre axe de communication important vers l'ouest est maritime. La publication des objets découverts suscite l'intérêt des spécialistes de la Mésopotamie antique, qui établissent des synchronismes avec l'époque sumérienne et permettent donc de situer la civilisation mise au jour dans la plus haute Antiquité[2]. Les légumineuses, les pois et haricots, le sésame, le sorgho, le melon, la pastèque, la datte, le raisin sont d'autres cultures alimentaires attestées, alors que le coton semble également cultivé[161],[162]. Il a été proposé d'identifier des objets mis au jour sur une poignée de sites comme servant d'échelles de mesure, mais même si elles ont pu avoir une telle fonction elles proposeraient toutes des mesures différentes, et sont quoi qu'il en soit trop petites pour être utilisées pour des mesures longues. (donc les migrations indo-aryennes)[29]. La fin des cités harappéennes a pu également être vue comme la conséquence d'une « crise », et analysée sous l'angle de l'étude d'un effondrement, d'une désurbanisation, ou encore d'une simple transformation et une réorganisation dont les causes, sans doute multiples, restent à élucider[215],[216]. Cela a été interprété comme le témoignage de pratiques matrimoniales matrilocales (les époux viennent vivre chez leur épouse), et peut-être même d'un fosterage (ou confiage), donc que les hommes ont migré durant leur jeunesse à Harappa dans le but d'y vivre et d'épouser des femmes issues de familles locales[180],[181]. (vers 1700)[210]. À Kalibangan en plus des tombes à fosse le cimetière comprend des fosses circulaires contenant des corps accompagnés de poteries, et des fosses rectangulaires ou ovales avec des poteries mais pas de corps, inteprétés comme des cénotaphes[109],[110]. Il coule depuis l’Himalaya en direction du sud-ouest et se jette dans la mer d'Arabie. Chanhu-daro pourrait avoir été une ville spécialisée dans la production artisanale, puisque environ la moitié de sa surface semble avoir été occupée par des ateliers ; on y fabrique en particulier des perles en cornaline et dans d'autres pierres, mais aussi des objets en cuivre, en ivoire, coquillage et os, des poids en pierre. À Chanhu-daro un atelier a livré un enclume et une balance. Le cuivre, le plomb et le zinc proviennent sans doute des gisements du Rajasthan, l’étain pourrait provenir d’Haryana ou d’Afghanistan. La civilisation de l'Indus s'est développée à partir de cette base technologique, en se répandant dans la plaine alluviale de ce que sont, de nos jours, les provinces actuelles pakistanaises du Sind et du Pendjab. J.‑C., traditionnellement considéré comme une phase « harappéenne ancienne » (certains la font précéder par une phase « pré-harappéenne »), est de plus en plus vu comme une longue « ère de régionalisation » durant laquelle les communautés sédentaires de l'Indus constituent des établissements proto-urbains et développent progressivement ce qui devait devenir les traits caractéristiques de la civilisation harappéenne mature, avec la constitution d'un complexe culturel intégré, qui se réalise entre la fin du IVe millénaire av. Pour les zones côtières, une montée brusque des eaux de la mer d'Arabie a également été évoquée, causant des inondations et une salinisation des sols. Les briques cuites servent pour le revêtement des murailles, parfois aussi les installations hydrauliques (évacuation des eaux, bains, puits). Dans la basse vallée de l'Indus, Mohenjo-daro est dépeuplé, l'autorité civique y disparaît comme en témoigne la réoccupation de sa partie centrale par des fours à céramique, et de nombreux petits sites comme Allahdino et Balakot sont abandonnés. et les premiers siècles du IIIe millénaire av. Le vaste site de Rangjpur, qui donne parfois son nom à la période, couvre environ 50 hectares. Il n'y a pas vraiment d'éléments matériels montrant de telles relations, et du reste les tombes attribuées à cette culture se sont avérées avoir des datations extrêmement diverses après de nouvelles analyses et plutôt témoigner d'une sorte de tradition funéraire s'étalant sur plusieurs millénaires que d'une « culture » à proprement parler. Celle de type Ravi, plus à l'ouest (notamment à Harappa dont le peuplement débute à cette période), est similaire mais on ne sait si elle relève d'un même groupe culturel. La civilisation de l'Indus a été précédée par les premières cultures agricoles de cette partie de l'Asie du Sud, qui sont apparues dans les collines du Baloutchistan, à l'ouest de la vallée de l'Indus. Renommer en "Néolithique de l'Indus" non puisque la civilisation de l'Indus, c'est du néolithique pour personne (ou alors il me faut des sources), et qu'un article sur cette civilisation doit être présent sur WP. Composition de signes en forme de « blason ». Le site d'Amri (Sind), situé plus au nord sur la rive occidentale de l'Indus, au contact direct du Baloutchistan, a donné son nom à une période plus tardive (3600-3000 av. Les céramiques peintes le sont en noir (sur pâte rouge), couleur obtenue par un mélange d'oxyde de fer et de manganèse noir. Musée national (New Delhi). Il comprend divers, nommés suivant les premières interprétations les concernant, et n'indiquent pas une fonction assurée. La culture matérielle sur ces différents sites présente de nombreuses similitudes, dont des ruptures par rapport à la période précédente : planification urbaine, méthodes de construction, ouvrage hydrauliques, aménagements sanitaires urbains, usage de briques standardisées, de poids et mesures standardisés, d'une poterie similaire, de techniques artisanales semblables (travail de perles de cornaline, objets en cuivre et bronze, lames en pierre), emploi de sceaux et d'une écriture harappéenne, le tout traversé par de nombreux échanges au sein des régions et entre elles[55]. En tout cas elle est moins visible dans le répertoire archéologique. History of the idea. Un réseau de villes moins importantes, construites souvent sur le même schéma, maille le territoire et autour se développe un monde agricole cultivant et élevant une grande variété de plantes et d'animaux. La bioarchéologie a également concerné la paléopathologie et permis d'avoir un aperçu de la santé des anciens Harappéens et Harappéennes et donc de se faire une idée sur leurs conditions de vie. évoquent un pays de Meluhha, situé au-delà des pays de Dilmun et de Magan, nom derrière lequel on reconnaît l'Indus. Copie de l'inscription du « panneau » de Dholavira. La civilisation de la vallée de l'Indus (5000 av. Le sens des motifs artistiques présents dans la sculpture ou la glyptique n'est en général pas compris, peu de certitudes existant sur l'univers symbolique harappéen. Ils sont sans doute occupés par des communautés agro-pastorales, qui vivent en général dans des sortes de huttes ; on y trouve des objets typiques du matériel harappéen, ce qui montre un certain degré d'intégration dans les réseaux d'échanges de l'époque[94]. Il s'agit en majorité de sceaux et d'empreintes de sceaux sur de l'argile, notamment des sortes de jetons ou de tablettes, également de tablettes et d'autres objets inscrits ou moulés en bronze ou cuivre, os et pierre, des poteries[118],[154]. British Museum. Allahdino, situé une quarantaine de kilomètres à l'est de Karachi, est un site de 1,4 hectares sans muraille, mais avec un habitat organisé autour d'une cour comprenant une grande résidence érigée sur une plate-forme. Harappa a fourni la plus grande partie de cette documentation et la plus étudiée : le cimetière R-37, d'époque mature avec une centaine de tombes, et le cimetière H, deux strates (I et II) d'époque tardive avec environ 150 sépultures, situés au sud du tell AB et à l'est du tell E, et dans une moindre la zone G située au sud du tell ET a livré une vingtaine de squelettes, apparemment d'époque mature[105]. Au Baloutchistan, bien qu'on trouve des sites proprement harappéens durant la période d'intégration, d'autres sites situés à l'intérieur des terres dans la partie méridionale de la région relèvent de la culture de Kulli, caractérisée par une poterie à pâte crème (buff ware) avec décor peint en noir ou brun. Brique en argile, Chanhu-daro. La civilisation de l'Indus est redécouverte après des millénaires d'oublis, durant la période coloniale britannique, à partir des années 1920. Ceux du plus lointain Kopet-Dag (Namazga-depe, Altyn-depe), situés près de gisements de jade et de turquoise, ont aussi livré des objets de provenance harappéenne, dont des sceaux[207]. À Mohenjo-daro, chaque bloc de résidence a son puits, et il s'en trouve également le long des rues. British Museum. H : 14 cm. De plus ces figures féminines n'apparaissent pas dans la glyptique et la sculpture en métal[187]. J.-C. et durant le III e millénaire av. Banawali (Haryana, district de Hissar), situé également sur le Ghaggar, est un site occupé dès l'époque ancienne mais complètement remanié au début de l'ère d'intégration. Le buffle est domestiqué vers l'époque harappéenne ancienne, et devient l'animal domestique le plus courant aux côtés du bœuf, les moutons et les chèvres, aussi du cochon, qui semble avoir eu un rôle plus effacé dans l'alimentation. Mohenjo-daro, musée d'Islamabad. Viennent ensuite un ensemble d'habitats moins vastes, des villages permanents essaimés dans la campagne environnant les sites les plus grands qui fonctionnent comme des points d'ancrage pour les communautés[43],[44]. Le nombre de sites repérés sur le pourtour du golfe de Kutch et dans le Saurashtra pour la période est néanmoins supérieur à celui de la précédente (120 contre 18), mais ils sont bien moins étendus. Les motifs sont des lignes horizontales, des formes géométriques, des décors en écailles de poisson ou en feuilles de pipal, des cercles entrecroisés. Celles portant sur les caractères phénotypiques et plus récemment les études chimiques sur les isotopes des os permettant d'analyser les déplacements des individus, concernant le cimetière R-37 de Harappa ont ainsi déterminé que les hommes qui y sont inhumés ne sont en général pas originaires de la ville, alors que ceux des femmes le sont. À l'est s'étend le désert du Cholistan/désert du Thar, en partie l'ancienne plaine du Saraswati/Ghaggar-Hakra, et aussi pour sa partie orientale la zone de partage (interfluve) entre les bassins versants de l'Indus et du Gange[13]. Ce style de poterie se retrouve sur des sites d'autres régions. Suivant une organisation qui émerge durant la période ancienne et se propage de façon systématique au début de la période mature, les agglomérations harappéennes sont organisées en blocs résidentiels séparés par des rues en général d'orientation est-ouest et nord-sud. Shortughai, situé dans le Badakhshan en Afghanistan, sur la route acheminant le lapis-lazuli et l’étain vers l’Indus, présente une culture matérielle qui le rattache à l’horizon harappéen et des activités artisanales y ont lieu[118]. J.-C.), dite aussi civilisation harappéenne, était une civilisation de l'Antiquité dont l'aire géographique s'étendait principalement dans la vallée du fleuve Indus dans le sous-continent indien (autour du Pakistan moderne). Les analyses bioarchéologiques portant sur les squelettes mis au jour dans les nécropoles harappéennes ont initialement porté sur la recherche de caractères anthropologiques des individus afin de déterminer si oui ou non les anciens Harappéens et Harappéennes étaient les ancêtres des populations actuelles des mêmes régions, et aussi pour repérer les supposées « invasions aryennes », en analysant notamment la forme et la taille des crânes afin de déterminer un « type racial » des individus selon la terminologie ancienne, les « caractères phénotypiques » dans les études récentes. Ces pierres sont taillées de façon très fine, de façon à former des perles. Il est possible que l'or du Karnataka ait été importé dans l'Indus, mais il n'y a pas de preuve déterminante de cela[204]. Les rebuts de ces ateliers ont permis de reconstituer les étapes de découpage des coquillages : le sommet du coquillage est cassé afin d'extraire le mollusque, puis la partie inférieure est enlevée, et enfin avec une scie en bronze on découpe la partie circulaire la plus large du coquillage à partir de laquelle on fabrique le bracelet. Amri, v. 2100-2000 av. Enfin de manière isolée la civilisation harappéenne se retrouve également en Afghanistan au nord avec le site de Shortughai (dans l'Hindou Kouch)[52],[54]. Pour les tenants du concept de « tradition de l'Indus » qui remonte plus haut dans le temps et intégrant, c'est la phase finale de l'ère de régionalisation. Si l'écriture de l'Indus résiste toujours aux tentatives de déchiffrement et conserve donc ses secrets, la meilleure connaissance de la civilisation et sa culture matérielle sur une période et un territoire plus étendus a conduit à la remise en cause de beaucoup d'hypothèses posées du temps de Marshall et Wheeler, et d'affiner les interprétations, bien que celles-ci restent très incertaines, notamment sur les origines et la fin de la civilisation de l'Indus[6],[7]. Mais elle n'a pas produit un savoir. Les sceaux de l'Indus font également apparaître d'autres figures fantastiques qui pourraient avoir un statut divin ou être des sortes de génies ou démons : des sortes de minotaures, des humains avec des cornes, des licornes[195]. Le système Ghaggar-Hakra, le désert du Cholistan/Thar et l'interfluve entre Indus et Gange, jusqu'aux alentours de New Delhi au nord-est sont aussi marqués par cette intégration, mais les traits matériels de la culture « Sothi-Siswal » continuent à se retrouver à l'est, ce qui indique une intégration moins poussée[52]. Reste à savoir pourquoi et comment s'effectue la transition entre les deux périodes. Les cornes d'animaux et les bois de cervidés sont apparemment travaillés pour faire des mêmes types d'objets mais ils sont moins courants[138]. Les agglomérations principales et secondaires de la période mature sont divisées secteurs murés séparés par une muraille, en général deux, que les archéologues nomment « ville basse » et « citadelle » la seconde étant en général érigée plus haut et disposant de murailles plus massives, aussi de traces d'une fonction défensive plus affirmée. On devine ainsi par les quantités de cuivre et de stéatite importées depuis les mines des Aravalli au Rajasthan que les gens des cités de l'Indus devaient entretenir des relations régulières avec cette région, où s'épanouit alors la culture de Ganeshwar. Il a été avancé que le climat ait été plus humide dans le Pendjab à cette époque que de nos jours, favorisant le développement agricole. Il s'agit de constats habituels des études sur la santé des populations agricoles anciennes. Il traverse Hyderabad puis se jette dans la mer d’Oman par un grand delta aride de 7 770 km2 s’étendant sur 200 km de côte, au sud-est de Karâchi, maintenant considéré comme l’une des régions écologiques les plus importantes au monde. Musée du Louvre. Gobelet à pied fin. J.-C. à 1900 av. Civilisation de la vallée de l'Indus. Fragments de bracelets en coquillage. Cela ne peut être confirmé. Les cuisines devaient se trouver dans les cours ou bien des pièces fermées où ont été repérés des foyers. La civilisation romaine a dominé la Méditerranée, aussi bien le plan commercial que sur le plan militaire. Les constructions qui ont été dégagées là où leur surface n'a pas trop été érodée ont suscité de nombreuses interprétations. Le martelage à froid devait être la technique la plus courante, mais des moules simples sont utilisés, et on savait également faire des fils de cuivre[139]. Collier en perles de cornaline des tombes royales d'Ur, v. 2500 av. Les petites briques crues mesurent environ 6 × 12 × 24 cm ou 7 × 14 × 28 cm, et sont utilisées pour la plupart des murs, les installations d'évacuation des eaux, les escaliers et les fours. J.-C., cette technologie aboutit à la fabrication des premiers objets en verre du sous-continent indien[135]. Le découpage chronologique interne de cette période reste encore mal défini, les synchronismes entre les sites n'étant pas toujours bien établis. J.-C.), des sceaux, des poids et de la céramique de type harappéen[214]. Un vaste édifice public a été mis au jour au sud (temple ? Les inscriptions sont courtes : la plus longue comprend à peine 26 signes, et en général les inscriptions sur cachets ont cinq signes. Cleveland Museum of Art. J.-C.), dont le site éponyme est situé dans la vallée de Quetta, voit Mehrgarh poursuivre son développement pour atteindre environ 100 hectares, comportant de nombreux ateliers travaillant la poterie au tour, le lapis-lazuli et d'autres pierres de qualité, et le matériel funéraire indique que le site est intégré dans les réseaux d'échanges traversant le plateau Iranien[31]. En revanche les preuves d'assèchement progressif du réseau hydrographique Ghaggar-Hakra à la suite de mouvements des cours d'eau les arrosant sont plus claires et expliqueraient le déclin du nombre de sites dans cette région, quoique la chronologie de ce phénomène soit mal déterminée. Ailleurs les cultures régionales (Damb Sadaat, Amri-Nal, Hakra-Ravi) se poursuivent tout en se rapprochant plus ou moins de l'horizon harappéen ancien, selon des rythmes différents suivant les endroits[43]. La glyptique représente dans plusieurs cas des sortes de processions de personnages portant des étendards et images de licornes, ou tapant sur un tambour face à un tigre, et d'autres possibles rituels religieux, avec des personnages à genoux faisant des offrandes à des divinités, comme dans le sceau de l'adoration évoqué plus haut[201],[184]. Des objets sont également confectionnés en or et en argent ainsi qu'en alliage des deux, l'électrum. Une pièce d'eau avec latrine et plate-forme de bain à Lothal. La période I de Balakot date de 4000-3500 av. La civilisation de l’Indus (une des premières civilisations existantes avec celles de Mésopotamie et de l’Égypte ancienne) a pu se développer sur un vaste territoire grâce aux nombreux embranchements du fleuve.Celui-ci a permis d’irriguer les terres et ainsi favoriser la production agricole. De leur côté les archéologues indiens (S. R. Rao, B. Fragment de poterie inscrit. Les latrines et les pièces d'eau, équipées de plateformes en briques cuites servant pour le bain, se situent dans des petites pièces le long d'un mur extérieur afin d'évacuer les eaux par des canalisations[100]. L'exploration archéologique s'est poursuivie au Pakistan et en Inde après l'indépendance et la partition et a permis l'identification de plus d'un millier de sites archéologiques harappéens. J.-C. C'est dans ce contexte que d'autres sites harappéens sont visités (comme Sutkagan Dor (en)), mais on ignore alors tout du passé le plus ancien de l'Indus[1]. Fish also played a major role in earlier cultures of the region, including the ancient Indus Valley Civilisation where depictions of fish were frequent. Son organisation est atypique : un grand mur extérieur grossièrement rectangulaire délimite un espace de 47 hectares, avec une ville basse où ont été identifiés des espaces artisanaux, ainsi que des grandes citernes creusées dans la roche collectant les eaux de pluie, et en son centre trois autres espaces rectangulaires avaient été divisés par des murailles : une « ville moyenne », et une citadelle divisée en deux unités de taille comparable (l'« enceinte » et le « château ») comprenant des monuments aux fonctions non déterminées[73],[74]. On y a constaté une diversification des plantes cultivées et une intensification de ces cultures, étalées durant toute l'année, phénomène qui semble caractéristique de la période de localisation, donc un changement dans les modes de subsistance[221],[222].